Nombre de messages : 1602 Age : 33 Localisation : Au Paradis Date d'inscription : 20/02/2007
Sujet: Mano Solo Mar 4 Déc 2007 - 12:02
Mano Solo :
Auteur, compositeur et chanteur français.
Biographie :(gomen, j'ai paumé les sources, j'ai fait la fiche y'a un bon moment, et je les ai pas gardé ><)
Spoiler:
Mano Solo est né le 27 avril 1963 à Châlons-sur-Marne. Son père, Jean Cabut dit Cabu, est un dessinateur satyrique et politique connu qui travaille, entre autres, dans la presse libertaire. Sa mère, Isabelle, est connue pour son militantisme, en particulier dans le domaine de l'écologie. Elle est la créatrice du premier magazine consacré au sujet, La Gueule ouverte. En 1968, c'est en pleins troubles socio-politiques que la famille s'installe à Ozoir-la-Ferrière, pas très loin de Paris. Mano est élevé dans un milieu très politisé et très intellectuel et de nombreux artistes connus ou non se croisent chez ses parents.
La vie qui brûle
Pour Mano, l'adolescence rime avec délinquance et drogue. Cependant, il développe des talents artistiques certains. A 17 ans, il intègre les Chihuahuas, groupe punk-rock, en tant que guitariste, mais ce n'est pas ce qu'il sait le mieux faire. Au cours des années 80, il peint beaucoup et signe ses toiles du pseudo de Boredom ("ennui" en anglais, hommage aux Sex Pistols). Son travail est exposé, une fois même outre-Atlantique à New York. Côté dessin, on lit son nom dans quelques magazines dont les Nouvelles Littéraires. Il monte aussi un fanzine du nom de la Marmaille Nue entre 86 et 88. Mais la musique le gagne. Très influencé et encouragé par son ami le chanteur Eric Lareine, il se lance dans la chanson. Auteur de nombreux textes, il devient son meilleur interprète au sein du groupe rock la Marmaille Nue (tiens !). C'est sur la scène du théâtre du Tourtour qu'il commence à faire parler de lui. Sa rage et son franc-parler sont déjà les signes de reconnaissance de cet artiste dont les chansons véhiculent le mal de vivre.
La vie qui lutte
Lorsque Mano Solo sort son premier album le 3 décembre 1993, "la Marmaille nue", c'est un choc, une explosion de mots douloureux et violents. Il a 30 ans et lance à la face du public une série de chansons lourdement chargées d'émotion et de colère. Mais si Mano a maintes raisons de pousser des coups de gueules, c'est dans la maladie qu'il puise sa hargne et son désespoir. Mano Solo est séropositif et choisit de le dire, voire de le crier, parfois avec brutalité.Le public le suit et le soutient. L'album s'écoule à plus de 100.000 exemplaires. C'est sur scène que s'exprime la poésie à vif de Mano Solo. L'année 94 se déroule au fil de 80 dates de concert. En février, il s'installe 10 jours à l'Européen à Paris et retrouve la capitale le 14 novembre avec une soirée sur la scène prestigieuse de l'Olympia. Sur certaines chaînes de télévision, ses clips passent et repassent. Mano Solo est l'artiste dont on parle, mais pas toujours pour de bonnes raisons. Sa maladie fait de lui un personnage emblématique dont les raisons du succès dépassent la chanson. Et très vite, malheureusement, les médias ont tendance à réduire Mano Solo à son sida.
La vie sombre
En plein été 95, sort un deuxième album, "les Années sombres". Le spectre de la mort est toujours en première ligne et la combativité enragée de Mano Solo est intacte. Soutenu par le FAIR (Fonds d'Aide à l'Initiative Rock), Mano est désormais un artiste connu et reconnu. Sur ce deuxième album, certains textes sont co-écrits avec Napo, membre éminent des Chihuahuas. Les musiques vont du tango aux rythmes africains en passant par des rengaines qui fleurent bon les faubourgs parisiens.Le disque marche très bien et se vend à 150.000 exemplaires. Plus que jamais, le public est présent aux côtés de Mano Solo. Mais le 9 octobre 95, ce dernier leur envoie un message clair et brutal : "J'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est que je ne suis plus séropositif. La mauvaise, c'est que j'ai le sida !" La plaie de Mano est cette fois béante et le public en est le témoin impuissant mais bouleversé. Rarement un chanteur aura utilisé aussi lisiblement son art pour exprimer son malaise et sa douleur. Ce concert est présenté à l'époque comme des adieux à la scène après deux ans d'un succès fulgurant.
Parenthèse
Après cet épisode, Mano retrouve en 96 son bon vieux groupe, les Chihuahuas pour un album plus politique, plus proche de l'époque punk, comme en témoigne leur look franchement d'époque, un peu "no future"... Mais c'est sous le nom des Frères Misère que sort ce disque. Volontairement, les Frères Misère se veulent un groupe éphémère. Leurs chansons parlent de chômage, de politique, de galère et de racisme. C'est un album urgent, radical et politiquement très incorrect. Les Frères Misère font de la scène en octobre 96 au Bataclan.
La vie qui s'accroche
Avec l'argent de ses disques, Mano Solo monte sa propre maison d'édition qu'il nomme, bien sûr. la Marmaille Nue. C'est ainsi qu'en 96, il sort un roman "Joseph sous la pluie", après un recueil de poèmes paru en 95, "Je suis là".Finalement, Mano Solo est de retour, en solo, sur la scène musicale le 21 octobre 97 avec l'album "Je ne sais pas trop". L'album a été en grande partie enregistré sur la scène parisienne de l'Eldorado en juin. Un ensemble à cordes accompagne le chanteur pour un concert qui mêle toujours une morbidité omniprésente à une indéniable hargne de vivre. Tous les dessins de la pochette sont signés, comme d'habitude, Mano Solo. Les retrouvailles avec le public sont excellentes et Mano passe trois soirées à l'Olympia en janvier 98, du 15 au 17. En outre, il reprend les tournées quand sa santé le lui permet. C'est le cas à l'automne où Mano termine une importante tournée française par une série de quatre concerts à la Mutualité à Paris début décembre. Accompagné de 7 musiciens, il chante ses thèmes de prédilection, l'enfance, la solitude, l'amour et la mort. Il en profite pour présenter trois inédits, "Planète seultou", "Tchou Tchou" et "Naître gitan"."J'ai tellement parlé de la mort, que j'ai cru la noyer, la submerger de ma vie, l'emmerder tant et tellement, qu'elle abandonne l'idée même de m'emmener avec elle." ("C'est plus pareil").
Résumé de la bio :
Citation :
Mano Solo naît en 1963 dans la Marne. Fils du dessinateur Cabu, il intègre dès l'âge de 17 ans les Chihuahuas, un groupe punk rock. Il publie la revue "La marmaille nue", et sort en 93 son 1er album sous ce même nom.
En 1995, son 2ème album "Les années sombres" crie sa solitude face à la maladie dont il est atteint. En 1997, il sort un album live intitulé "Je sais pas trop".
Après le magnifique album "Dehors" en 2000, et le live "La Marche" en 2002, Mano Solo revient avec un huitième album, "Les Animals". En 13 titres, il nous prouve encore une fois qu’il n’aura jamais tout dit, qu’il vient d’un monde au débit sans fin, souvent poète, des fois revêche, mais toujours animé d’un formidable amour de la vie.
"Les Animals" s’inscrit dans la continuité festive de ces deux derniers albums, en empruntant à l’Afrique son tempo inexorable et ravageur. Quand l’accordéon nous parle en malgache la guitare lui répond en espagnol, des pianos mélopées percutent de plein fouet des ska galopants, les chansons mexicains parlent de la Seine dans une anarchie harmonieuse, unie par les mots. Les mots de Mano.
En 2007, il revient avec In The Garden, album totalement autoproduit puisque son contrat avec sa maison de disque a été rompu.
Discographie : • La Marmaille nue (1993) • Les Années sombres (1995) • Frères misère (1996), avec Les Frères misère • Je sais pas trop (1997) • Internationale Shalala (Live au Tourtour) (1999) • Dehors (2000) • La Marche (2002), album live • Les Animals (2004) • In the garden (2007)
Avis personnel : Il est dur de faire bref, en ce qui concerne Mano Solo.. Cet homme est un véritable poète, un enchanteur. La musique est très belle, très variée, un peu manouche, allant à merveille avec sa voix un peu éraillée, un peu déroutante au début, mais qui crie une volonté de vivre, celle qui s’attache à la vie, celle qui la dit, la chante, la met en poésie. Sa voix me transcende, me porte aux nues, m’enchante. Quant aux textes des chansons, ils sont tous plus beaux les uns que les autres, assez engagés, toujours très profonds, et encore une fois, exprimant son attachement à la vie : « Petit à petit mon appétit grandit de découvrir la vie » (Des Pays). Certains sont inspirés de son expérience personnelle (Au creux de ton bras, qui parle de l’enfer que représente l’addiction à la drogue.. quand je l’écoute, je ne peux m’empêcher de revoir Requiem for a Dream ou encore Trainspotting) , d’autres chantent la belle ville, Paris, ou encore l’amour qui devait rimer avec toujours, et très souvent en filigrane, la mort, si obsédante, qui laisse planer une ombre continuelle sur son existence. Ses chansons sont toutes plus poétiques les unes que les autres, toujours très humaines, toujours très belles. Quant à son dernier album, c’est une merveille, un joyau, encore et toujours. Il réussit à nous faire passer d’une profonde tristesse voire même désespoir (pas très conseillé d’écouter certaines de ses chansons par moment de détresse…) à une réjouissance des cœurs. Il me met les larmes aux yeux, il m’émotionne.. (vous moquez paaaaaaaaaaas T__T)
J’espère que vous vous y convertirez, histoire que vous jugiez par vous-mêmes, ou du moins, que vous écouterez les chansons mises en lien ^^… J’attends vos réactions avec impatience ![center]
Mano Solo
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