[roman] Les confessions d'un ange, Chap 1, 2, 3, 4, 5 et 6

Je ne sais pas si le "postage" de la fin du chapitre 5 est passé inaperçu alors du coup, je remonte le post histoire de savoir si je peux poster le début du chapitre 6 ^^.

Je ne voudrais pas vous assomer avec 2 gros morceaux de texte à lire à la suite, alors je préfère m'assurer que la dernière partie à bien été lue avant de poster la suite.

Voilà.

oui, tu peux poster le chapitre 6, no problemo.
En passant, le chapitre 5 (ou plutot la suite de ce dernier) à répondu à mes attentes, je les bien aimés, mais je les lu un peu en retard par rapport à ton postage, désolé.

C'est pas grave ^^, mais comme je me fie aux commentaires pour savoir si je peux poster la suite ou non... Je me permet de remonter le post quelques jours après si je n'ai pas eu de réponses.
Je sais que j'ai réussi à attirer l'attention de quelques lecteurs assidus comme Hachi par exemple, mais je ne voudrais pas leur provoquer une indigestion en postant mes textes à la suite sans me soucier de leur rythme de lecture ^^.


Donc voici le début du 6ème chapitre.



Depuis des heures, j'erre dans ces couloirs poisseux, glissants et puants. J'avance lentement, il fait noir et ma plaie me torture à chaque pas. Lorsque le tunnel bifurque ou qu'une échelle fait saillie dans la paroi, la flèche d'or se cogne dedans, une décharge de souffrance insoutenable me foudroie alors et je m'écroule, projetant sur le mur déjà humide des éclaboussures nauséabondes.
Mes mains rencontrent une poignée froide et gluante, je m'agrippe et je souffle un peu... Je n'imagine même pas l'état de mes fringues ! Des baskets toutes neuves...
A quoi je pense ? Pourquoi c'est toujours lors de situation critiques qu'on se concentre sur des choses stupides ?
Je respire profondément et un râle de douleur se répète en écho le long du boyau de béton, ma blessure est vraiment sérieuse, même respirer devient une bataille difficile à gagner.
Je pense que j'ai suffisamment attendu, tans pis, je prends le risque... De toute manière, je n'ai plus le choix ! Apparemment je me tiens à une échelle, à tâtons je cherche l'échelon supérieur et mes doigts se referment dessus. Je monte progressivement en essayant de ne pas glisser. Ca fait mal, j'en ai les larmes aux yeux ! Les démons développent une allergie à l'or et je ne devrais pas me plaindre, car je devrais être mort !
- Aie !
Ma tête vient d'entrer en contact avec le plafond. Je pousse une plaque en fonte et une pale lueur vient caresser ma rétine. Pas un bruit, seul le souffle du vent, vif, pur et rafraîchissant s'engouffre dans la bouche putride de l'égout que je parcours depuis que j'ai réussi à échapper in-extremis aux chérubins.
Je fais basculer la plaque qui s'immobilise dans un craquement sableux et je sors la tête de l'ombre collante. C'est la lune qui m'accueille me réconfortant de ses rayons. Est-ce qu'un satellite peut ressentir de la pitié ? Cet astre mort semble compatir.

Pas de chérubin eu vue. Je jette un oeil autour de moi, les silhouettes de quelques grands arbres se découpent distinctement dans la nuit trop claire, un banc, des buissons bordés de petites clôtures d'arcs métalliques suivent un chemin de sable... Je suis dans un parc. C'est désert.
Hors de question de me bousiller les ailes une nouvelle fois en tentant de m'extirper de ce trou trop étroit à la manière des humains. J'ai déjà trop souffert en fuyant les archers. Dans la ruelle j'avais trouvé mon salut dans une vielle bouche d'égout à peine assez large pour y laisser glisser un homme adulte de corpulence moyenne.
Je suis plutôt mince, mais mes ailes, encore une fois, m'avaient gêné, sans compter la flèche... J'avais tenté d'ignorer la douleur en me jetant dans le trou la tête la première, mais lorsque la tige d'or s'était pliée, irradiant tout mon corps d'une souffrance inimaginable, j'avais perdu pendant une seconde le contrôle de mon corps soudain tordu de spasmes. J'ai chuté en avant, m'écrasant dans un FLOC répugnant sur l'une de mes ailes... Je m'étais relevé en pleurant, mêlant l'acide de mes larmes aux résidus gras, dégueulasses, qui maculaient mon visage. Le dos mutilé, une aile luxée peut être même brisée... Je venais de passer au mixeur, j'étais si mal en point que je ne pouvais plus déterminer la gravité de mes blessures. Disloqué, c'est le mot qui m'était venu à l'esprit en imaginant mon état. J'étais comme broyé. Le désespoir et le mal me tiraient des gémissements plaintifs... Pitoyable...
J'avais été pitoyable !
J'ai quand même fini par réussir à me relever dans un effort quasiment inconcevable et à remettre la plaque en place avant que mes assaillants n'arrivent au-dessus de moi. Et me voilà... Au centre d'un jardin public, coincé au fond d'un puit putride...
- Quel merdier !
Je me concentre de toutes mes forces, je sens mon corps se détacher de cette réalité, les courants éthériques fouettent ma peau et c'est le noir total. Une longue minute passe, je dois me concentrer, les vents se calment puis s'évanouissent. La lumière diffuse des lampadaires illumine les façades des immeubles et hôtels particuliers qui bordent une rue silencieuse. Un escalier blanc, large, m'attends. Je ne dois pas rentrer sans terminer ma mission... Subir le mépris de Bélial serait pire que la mort...
Je monte les marches une à une, pas la peine de me presser, une minute de plus où de moins, de toute façon je suis en retard...
Une grande porte de bois, bleu-roi, se dresse devant moi avec son heurtoir de laiton : des serres d'aigles refermées sur une boule de verre.
Je frappe deux fois... Pas un son ne semble troubler le calme de la maison. Je frappe à nouveau, plus fort, trois coups... Rien... C'est alors que je m'aperçois que l'immense bâtisse est plongée dans le noir, aucune lumière ne filtre à travers les rideaux, je suis pourtant attendu...
Je tourne la poignée de la porte qui, à ma grande surprise, s'ouvre en silence sur un couloir plongé dans les ténèbres. La lumière des réverbères se reflette dans les boiseries lustrées qui semblent recouvrir chaque centimètre carré de l'entrée. J'entre et je referme la porte derrière moi, ça sent bon la cire d'abeille, le ménage doit être fait souvent...
-Hello ?
Pas de réponse...
Je trouve un interrupteur que j'actionne et un lustre m'éclabousse d'une lumière cuivrée, j'ai l'impression d'avoir fait un bon en arrière de deux cent ans. C'est très rétro, tout de bois foncé, sur la droite un escalier caché derrière un mur semble grimper jusqu'en haut de la maison. Bon, j'ai pas que ça à glander moi... Je veux rentrer chez moi !
Il se ramène l'autre sourdingue ? Que je puisse valider ma mission et retrouver mon enfer... Je veux me soigner !
Epuisement, angoisse et douleur fusionnent alors en un brusque accès de colère, je me penche dans l'escalier et je hurle:
-OH CONNARD TU DESCENDS, J'AI PAS QUE CA A FOUTRE !
Pas de réponse.
Il ne va quand même pas m'obliger à le chercher... Je me dirige vers le fond du couloir, j'entre-ouvre une porte décorée de vitraux polychromes à l'Arlequin et glisse ma tête dans l'interstice. Une cuisine vieillotte avec un frigo qui bourdonne, un poële éteint et une horloge qui pique les secondes de son agaçant tic-tic-tic...
Je referme la porte. Il n'y a rien ici ! Je me dirige vers la double-porte à gauche de l'entrée et j'entre sans même m'annoncer. C'est un grand salon, non, en fait ça ressemble plus à une bibliothèque. Des fauteuils confortables, élégants, mais dépareillés, paressent sur d'épais tapis de laine à dominante rouge. Malgré les nombreuses étagères, il ne semble pas avoir assez de place dans les meuble pour y ranger toute la collection de livres qui s'étale ici. De petites piles de bouquins encombrent la pièce parmi les guéridons sans nappe, mais agrémentés d'une foule d'objets étranges. Je savais que l'homme que j'allais voir était un sorcier, mais je me les imaginais différemment... Pour moi ce n'était que des marginaux, fous et crédules. Des idiots aspirant au pouvoir sans être capable d'y parvenir par leurs propres moyens. Des gens stupides...
J'ai plutôt l'impression d'être chez un vieux professeur... Quelqu'un de curieux, d'intelligent, bref : respectable. Je me sens mal à l'aise. J'ai envie de vomir. Je ne sais pas vraiment si c'est à cause de cette maison trop vide ou de ces éclairs qui me transpercent à chaque mouvement. Je fais demi-tour, je vais voir à l'étage. Tout ça n'est pas normal !
L'escalier est raide, je stoppe mon ascension un instant pour reprendre mon souffle.
- Maudits chérubins !
J'arrive sur un petit palier lui aussi recouvert de parquet sombre et luisant. L'escalier forme une boucle, je peux monter encore, mais franchement si je pouvais m'en passer ça m'arrangerais.
Deux portes donnent sur le palier, l'une d'elle est entre-ouverte et un léger grattement semble provenir de là.
-Y a quelqu'un ?
Le grattement s'interrompt, puis reprend doucement... régulièrement. Je me prépare à pousser la porte avec précaution, prêt à me téléporter en enfer d'un moment à l'autre, je ne pourrais pas affronter d'autres dangers ! Je ne suis pas fais pour me battre ! Après tout, les démons manipulateurs maîtrisent leur discipline justement pour éviter les coups ! Sauf Bélial...
Le visage de mon chef se dessine lentement dans mon esprit et le souvenir de son regard de galopin m'arrache un sourire. Ah ! Si seulement il avait été là, face aux chérubins... Il leur aurait fait avaler leurs arcs à ces brutes !
Mais il n'était pas venu. C'est là que je prends conscience de mes faiblesses. Les autres avaient raison, je ne suis qu'un pigeon qui se cache derrière son maître...
Je ne serais pas toujours dans les jupes de Bélial ! Résolution de l'année : Apprendre à survivre, je dois savoir me battre !
La porte s'ouvre doucement sous ma paume, il fait trop sombre pour apercevoir quoi que ce soit. Le bruit ne s'arrête plus, on dirait un animal qui gratte ou qui ronge quelque chose...
Mes doigts trouvent l'interrupteur...
-Et que la lumière soi... Oh non !

[A suivre...]

Très bon chapitre Nélo, bravo! J'ai vraiment hâte de lire la suite.

Spoiler:

sesshomaru-chan a écrit:

Très bon chapitre Nélo, bravo! J'ai vraiment hâte de lire la suite.

Je dis tout pareil aussi moi d'abord!!

La suite! La suite! La suite!

J'ai trop hâte, y a pas à dire! Même si là, j'avoue, j'ai lu les deux d'un coup et ça m'a fait un peu beaucoup en réalité... Mais bon, je le reconnais, c'est de ma faute! Je me suis pas connectée du week-end! -_- La flemme du moment!!

Hihi, merci ^^

Alors un petit bout pour ne pas trop fatiguer les yeux de Hachi qui s'est explosé ses noneils en rentrant de son week-end ^^

Bonne remarque de Sessho, il faudrait peut être que je me décide à changer le titre de mon topic ^^

Profitez bien du chapitre 6 car vous n'aurez pas le chapitre 7 tout de suite, je suis en retard dans mes illustrations, j'ai une amie qui m'a demandé de lui faire la couverture de son livre et un ami qui m'a demandé d'illustrer ses persos... Alors si je veux pas accumuler trop de trucs en retard, va falloir que je reprenne mes crayons et que je délaisse un peu Uraziel ^^

[...Suite du chapitre 6]

Le sort s'acharne sur moi ou quoi ? Le prêtre, le mage, le vieux, il est étendu là, sur le ventre, les bras en croix... mort ! Un chien de chasse roux et blanc tente désespérément de le réveiller en lui grattant la cuisse, il peut toujours espérer : sa gorge est déchirée d'une oreille à l'autre et une flaque de sang s'étire sous lui jusqu'à sa braguette...
C'est pas un travail de démon ça... Ni de chérubin d'ailleurs ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je me baisse et approche une main amicale vers le clébard qui se met à pleurer.
-T'inquiète pas mon gros toutou... ça va bien aller pour toi... Viens-là !
Le chien se blottit contre moi, pauvre bête ! Il a les babines couvertes de sang, il a du lécher la plaie de son maitre. Autour de moi la pièce est recouverte de tentures noires, au sol le parquet forme un gigantesque pentagramme grâce à une superposition de bois différents, c'est aussi intimidant que beau. L'endroit est chargé de magie, l'air parait plus dense, il ne fait aucun doute que cette pièce servait de lieu de culte. Des éclaboussures sanglantes maculent tout le temple. Au centre du pentagramme, un pupitre de bois sculpté servait sans doute de socle pour l'énorme grimoire qui git à présent sur le sol, les pages pliées, cornées et déchirées par l'impact. Il devait être en plein rituel lorsqu'il a été attaqué.
Je me relève pour prendre le livre, ce qu'il est lourd ! Il semble très ancien. La couverture est tellement élimée qu'il est impossible d'en lire le titre. Je le retourne... Quelle surprise ! Il est entièrement calligraphié. Un ouvrage original de magie démoniaque ? Il doit dater d'au moins quatre cent ans ! Comment s'est-il procuré ça ? La majorité de ces grimoires a été détruite ! Bélial ne mentait pas, cet homme méritait notre attention...
Intrigué, je tourne les pages : des pattes de mouches parfois tellement diluées par le temps que le texte en devient presque invisible. Je tombe alors sur une double-page couverte d'éclaboussures écarlates et poisseuses. Il devait être en train étudier ce chapitre lorsqu'il a été attaqué !
-Hein ?
J'hallucine ! En haut de la page, en gros caractères enluminés, on peut lire : « Beli-Yaàl », une autre manière d'écrire le nom de mon chef.
Il faisait des recherches sur Belial ? Il était dingue ce type ! Malgré mes élancements, de plus en plus intenses, je continue ma lecture. Je survole le reste de la page et mes yeux s'écarquillent de stupeur. Le chien tire doucement sur mon jean en pleurant, je le regarde, il semble perdu.
-Ton maitre était fou ! Il voulait invoquer Bélial...
Le chien penche la tête d'un air interrogateur, évidemment il ne comprend pas. Visiblement son maitre ignorait que Bélial avait placé une malédiction dans son nom. Ce devait être écrit dans le livre, mais les pages étaient tellement abimées par endroit qu'il n'avait pas dû pouvoir lire ce passage-là. Il est extrêmement compliqué de préparer son rituel d'invocation et il nécessite une grande puissance magique, de plus il ne suffit pas de réussir à l'invoquer pour se débarrasser de la malédiction. Si l'on invoque Bélial pour une raison qui sort de ses attributions, ou sans une motivation au moins égale celle du désespoir, on meurt sur-le-champ !
Même moi je le sais ! C'est tellement connu... Et puis dans ce monde moderne rempli de science, je suis sûr que l'on trouve facilement cette information. Comment a-t-il pu passer à côté d'un fait aussi capital ?
Le chien me mordille le bas de mon jean, je le regarde désolé :
-Apparemment mon toutou, ton maitre s'est planté...

[A suivre...]

coooool, "Ton maître était fou", j'ai bien aimé ce chapitre, enfin, ce moitié de chapitre , j'adore l'intrigue jusqu'à maintenant.

Spoiler:

Nélo a écrit:

Alors un petit bout pour ne pas trop fatiguer les yeux de Hachi qui s'est explosé ses noneils en rentrant de son week-end ^^

de penser à mes petits noeils, mais alors là c'est du sadisme!! C'est en plein suspens que tu coupes, c'est méchannnnnnnnnnt!!

Mais, je te préviens, si tu édites un jour Les confessions d'un ange, mets moi sur la liste des acheteurs!! ^_^

sesshomaru-chan a écrit:

coooool, "Ton maître était fou", j'ai bien aimé ce chapitre, enfin, ce moitié de chapitre , j'adore l'intrigue jusqu'à maintenant.

Spoiler:

Merci Sessho ^^

pour répondre à ta question dans le spoiler :

Spoiler:

***

Pour Hachi, pas de soucis je te préviendrais si je sors mon roman ^^
Mais pour le moment c'est pas encore sure que j'y arrive.

Si vous voulez la suite (mais pas encore la fin) du chapitre 6, je vous la donne maintenant, mais après plus qu'un morceau et c'est fini ^^

[suite du chapitre 6...]




Je viens d'arriver et déjà j'entends les rires goguenards et les commentaires narquois des autres démons.
- Je croyais que Cupidon et toi, vous étiez plutôt en bons termes, hein Raziel ? Tu lui as piqué sa copine où quoi ?
- On prend des paris sur le temps que mettra l'or à te tuer, tu veux miser ? Pour une fois que tu peux faire partie des gagnants ! Hahahaha !
- Qui veut manger du pigeon ce soir, celui là est déjà embroché, y a plus qu'à cuire !
Je n'ai même plus la force de répondre. La douleur s'était calmée chez le vieux mage, peut être à cause du stress, mais depuis que je suis rentré je subis un vrai supplice.
- AH ! MAIS IL PUE C'EST IMMONDE !
Ah oui... c'est vrai... Je me suis habitué à l'odeur fétide que ma promenade dans les égouts à imprégné dans mes vêtements. Je ne la sens plus.
Je n'arrive plus à réfléchir clairement. Tout ce que je veux,c'est trouver Bélial. J'ai perdu trop de sang et le poison qui me contamine de minute en minute perturbe ma concentration. Lorsque je me suis téléporté, moi d'habitude si précis, je n'ai pas rejoins mon bureau.
J'ai atterri en plein milieu du département de la luxure... A l'opposé... Quelle ironie, après avoir échappé aux chérubins, avoir bravement tenté de finaliser ma mission, avoir survécu à l'empoisonnement à l'or plus longtemps que quiconque dans l'histoire démoniaque... Je vais crever comme un cafard, dans l'un de ces couloirs, au son des insultes des pervers du coin. Tout ça à cause d'une panne de concentration...
J'avance, la main frôlant le mur, prête à s'accrocher à n'importe quelle aspérité en cas de chute. Je sens que je n'en ai plus pour longtemps.
Mes lèvres trahissent mon obsession dans un murmure éteint :
- Belial... Où... Où es-tu ? Où es-tu?.. Bordel !
Un rire sauvage éclate à ma droite, me déséquilibrant presque. Je n'avais même pas remarqué qu'on me suivait. D'une voix grondante, le démon balance alors :
- Le petit cherche son maî-maître !
J'entends une explosion de fous-rire déchainés. Ils trouvent ça drôle...
Mes jambes fléchissent, je tente d'agripper le mur, mais il a disparu. Je bascule dans le renfoncement. Du coin de l'oeil un reflet pourpre m'agresse. Ma joue frôle une paroi veloutée et mes doigts cognent une poignée d'or qui roule contre ma paume. Un déclic, les gonds pleurent, je me vautre douloureusement sur mon bras. Il fait sombre ici et l'éclairage du couloir découpe le chemin de ma chute à travers la porte que je viens d'ouvrir par accident. Avec peine, je me redresse. Je me demande combien blessures je vais devoir subir avant de...
Ils me regardent tous, depuis le couloir, ils ne rient plus. Une étrange expression leur tire les traits. C'est la perte de sang qui me fait délirer ou bien ils paniquent vraiment ? La tête me tourne, je tente de me repérer. Je suis dans une sorte de vestibule, il fait très sombre, face à moi la porte que je viens de franchir est capitonnée de velours rouge, agrémentés de clous et d'une poignée en or massif...
Maintenant que j'y pense... Ça ne ressemble pas à des portes de bureau... et puis, j'entends comme des voix derrière moi. Sur les genoux, je me retourne. De la lumière filtre entre deux rideaux de théâtre qui protègent l'accès à la pièce principale. C'est certainement eux qui ont étouffé le bruit de ma chute. J'ai atterri dans l'appartement d'un démon supérieur. Un frisson d'effrois secoue mes orteils et remonte jusqu'à la racine de mes cheveux. Le ton monte derrière les lourdes étoffes. C'est une dispute...
La voix d'une femme, cinglante et hautaine déchire le voile de mon hébétude :
- Quoi qu'il en coûte, il me recevra ! Il ne peut pas me rejeter maintenant, je ne le supporterai pas !
L'intervention de la femme est ponctuée de légers chocs cristallins comme si elle secouait un lustre.
Le silence qui suit son emportement semble gonfler, grandir et s'épaissir pendant quelques secondes, puis, calmement, un homme lui répond :
- Ma chère... Tu n'as pas le choix !
Cette voix grave et sensuelle... Cette arrogance froide... Soudain, un crissement terrible me lacère les tympans. C'est le grincement d'une lame sur une ardoise, en mille fois pire ! J'esquisse un geste pour me protéger les oreilles, mais le son s'estompe aussitôt et toujours accompagnée des lamentations cristallines, la femme s'écrie :
- Et qui m'en empêcherait, hein ? Toi peut-être ?
- Ne me tentes pas...
Plus de doute ! Bélial est dans cette pièce. Il faut que je...
Une exclamation dédaigneuse coupe mes pensées, la femme réplique :
- Tu n'oserais pas !
J'aimerais ouvrir ce rideau pour appeler à l'aide, mais j'ai peur... Qui sait de quels secrets je suis l'auditeur involontaire... Est-ce que mon intrusion mérite la peine capitale ? Mes bras tremblent sous mon poids, si je ne suis pas soigné très vite je suis foutu...
Bélial coupe mes réflexions, plus sardonique que jamais :
- Alors, tu penses que je manque d'audace... Tu paries ? Si tu gagnes, tu as ton rendez-vous, si je gagne tu meurs... Sur quoi tu mises ?

[A suivre... (et oui il va y avoir une quatrième et dernière partie) ]


Je me permet juste d'ajouter que... J'ADOOOOOOOOOOORE Bélial ^^ c'est mon perso préféré dans cette histoire.

Ben en même temps, c'est toi son père!!

Mais, ton histoire, là je suis Je plane!! (Enfin, façon de parler hein!! Entendons-nous!! ^_^)

Très bon, c'est cool comme chapitre! J'ai adoré toute la description depuis son arrivé au département de la luxure.

Spoiler:

Hachi a écrit:

Ben en même temps, c'est toi son père!!

Mais, ton histoire, là je suis Je plane!! (Enfin, façon de parler hein!! Entendons-nous!! ^_^)

LOOOL Je suis sa mère, pas son père ^^ Je suis une fille.

Je suis contente que ça vous plaise en tout cas ^^

Sinon Sessho, non non je ne suis pas espionne internationale, et même s'il m'arrive de tuer des gens je ne suis pas tueuse à gage professionelle non plus ^^
Les gens je les tue dans mes histoires, et il n'y avait aucune signification cachées dans ce que j'ai écrit, c'est juste que je dessine un peu en amateur mais que ce que je fais plais à certaines de mes connaissances.
J'ai une amie qui a écrit plusieurs romans et qui voudrait que je dessine la couverture de celui qu'elle va éditer bientôt et j'ai un ami qui a besoin de mes services pour illustrer les personnages de sa prochaine "saga" histoire de mettre les choses au clair car comme il a beaucoup de personages il veut pouvoir mettre un visage sur tous...

J'avoue que je suis beaucoup moins confiante pour le projet de mon ami que pour la couverture de mon amie ^^

Voilà vous connaissez toute ma vie maintenant .

Sinon pour la suite des confessions, promis je vous poste la suite demain.

[...suite et fin du 6ème chapitre]

Un ange passe...
Les yeux fixés sur les fines broderies de la précieuse carpette, voilà que je fais des plaisanteries ! Ce n'est pourtant pas le moment ! En réalité c'est une chape de plomb qui enveloppe brusquement la pièce. Je n'entends même plus les tintements de verre. Je parie que la femme est sur le point de tacher sa culotte.
Une cascade de cristal semble dégringoler brutalement. De rage, elle à du briser un lustre. C'est alors que l'horrible crissement reprend et s'intensifie, je bouche mes oreilles et m'éffondre sur le tapis mais je l'entends se rapprocher de moi. C'est insupportable. Est-ce le hurlement d'un animal ? D'une bête monstrueuse qui vient de repérer ma présence ? Le bruit n'est plus très loin du rideau maintenant. Le sol vibre. Ça se rapproche encore, encore...
Sans raison, il stoppe à quelques centimètres de la tenture qui me protège. Stupéfait, je reconnais la voix de la femme à travers le velours, elle est juste derrière la toile :
- Vas-t-en ! ordonne-t-elle sans assurance.
Elle ne peux pas lutter contre Bélial.
Le rideau de velours s'ouvre énergiquement et entre mes paupières, rayonnante de lumière, elle me regarde stupéfaite. L'incarnation de la beauté ultime. Une merveille, un chef d'oeuvre vivant, l'idéal féminin d'un univers entier... Elle s'anime alors, son magnifique visage transformé par la rage, elle vocifère :
- Qui est l'abruti qui m'a laissé un cadavre sur mon tapis persan ?
Un cadavre ? Je ne suis pas mort ! Regardes, je cligne des yeux... Tu veux bien me serrer contre toi ? Tu es belle !
J'ai peut être perdu trop de sang, mais après tout je m'en fiche ! Les reflets chocolats de sa peau m'apaisent. Sa bouche, pulpeuse, me rappelle les fières princesses D'Afrique. Tout en elle n'est que noblesse ! Jusqu'au amandes qui entourent ses iris sombre. Son cou gracile, ses nattes si fines ornées de perles précieuses...
- Qui m'a laissé ce pigeon ici ? Elle hurle plus fort mais n'obtient aucune réponse, ses sbires ont du quitter le couloir fissa lorsque j'ai défoncé la porte de leur maitresse...
-Un pigeon ? Bélial semble intéressé, j'entends ses talons claquer sur le sol et se rapprocher de moi.
Je continue de fixer les formes de ma déesse, elle est parfaite ! Autour d'elle, une pluie de cristal réfracte la lumière en un million d'arc en ciel. Ce sont ses ailes qui brillent comme ça...
Ses ailes ? Je redresse un peu la tête, j'hallucine ou quoi ?
-Uraziel ? Mais... commence Bélial surpris.
-Tu le connais ? S'insurge ma princesse ailée.
- Oui...
J'entends Bélial s'accroupir à côté de moi tandis que je tente de régler ma vue, est-ce que ses plumes sont vraiment en cristal ? C'est impossible...
- Qu'est-ce que ce Raziel fait dans mon appartement ? Demande-t-elle impérieuse.
Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais dans un murmure je trouve la force de m'adresser à elle :
-Naaaan... Pas Ra... Raziel... C'est U... Uraziel, Ma... Madame.
Bélial éclate de rire :
- Visiblement, il n'y a pas à s'en faire pour mon assistant ! Il semble bien plus solide que les tiens !
Ma princesse semble choquée :
- Et pourquoi s'en ferait-on pour lui ? Un ange ? Tes fantaisies ne me plaisent pas du tout Yaàl !
- Comme tu as pu t'en apercevoir, ravissante Lilith, je me contrefiche de ce qui peut te plaire ou non...
Manifestement, le comportement de Bélial vexe la merveilleuse créature. Elle fait volte face dans un crissement terrifiant, ses ailes frottent contre le sol déjà griffé de nombreuses et pronfondes rainures. Ses plumes semblent faites de verre, mais paraissent plus solides que l'acier. Ce sont elles qui raclent la pierre dans ce tonnerre grinçant ! Des diamants ?
-Uraziel, regarde moi !
La voix de Bélial me ramène en enfer. Je détache les yeux de Lilith qui, boudeuse, s'effondre sur un sofa et je tente d'accrocher le regard de mon patron. Sa main soulève mon visage et il me tourne vers lui, il sourit, il ne semble pas inquiet, plutôt amusé. Sa voix m'enlace, je me sens enfin en sécurité :
- Attention... ça va faire mal...
Une horrible déchirure semble séparer mon corps en deux et je dilue ma souffrance dans hurlement tandis que Bélial admire un instant la flèche qu'il vient de retirer de mon dos.
- Jolie flèche ! Tu es courageux on dirait ! Alors, racontes ce qui s'est passé ! Je t'envoie interviewer un humain et toi tu te fais transpercer par un chérubin ? Y a comme une différence... n'est-ce pas Uraziel ?
Il semble se divertir de mon désespoir, ne se rend-t-il pas compte que j'ai failli mourir ? Et puis il pourrait me soigner avant de me forcer à me justifier !
- Alors Uraziel ? Tu veux me faire attendre davantage ? Dis moi ce qui s'est passé !
Je réussis à écarter la mâchoire, et à décoller la langue de mon palais :
- Je me suis fais sur... surprendre par deux, deux chérubins... en arrivant devant... devant chez lui. J'ai... J'ai du faire un détour... pour pas qu'ils me suivent mais... mais j'ai hé... hésité et ils... ils m'ont touché !
- Alors tu as abandonné la mission ? m'interroge-t-il froidement.
- N...non, j'ai attendu qu'ils pa...partent. Je suis retourné chez le vieux mais... mais il était m... il était m... m...
- Il était mort, oui je sais.
Il savait ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Il s'est foutu de moi ?
-Bon et bien tu es allé au bout de ta mission, elle à échouée mais... tu es en vie. C'est pas mal pour une première dans le monde des grands ! J'ai besoin que tu vive encore un peu...
Est-ce que c'est une boutade ? Je suis inquiet, ça n'avait pas l'air d'une plaisanterie... Est-ce qu'il m'aurait laissé mourir si j'avais abandonné la mission pour survivre ? Bélial à toujours eu un humour douteux, mais... Et si c'était pas de l'humour ?
La voix grave de mon chef interrompt le fil de mes pensées :
- Lilith ! Appelle Phénix pour moi et dis lui de venir ici immédiatement !
- Et pourquoi je ferais ça ? proteste l'interpelée.
Amusé, il soupire puis lui répond :
- Tu as vraiment envie de me contrarier toi !
J'entends le crissement caractéristique s'éloigner encore, Lilith semble lui obéir.
Bélial lui crie alors :
- Euh au fait... Tu y tenais à ton tapis ?
Son air faussement désolé me ferait presque rire si je n'étais pas si mal. Au loin, le dépit de Lilith résonne :
- Pourquoi ?
- Le mercure... Ça tache non ?


[Et voilà, le chapitre 6 est fini]

J'adore l'humour de Bélial!

Désolé, un peu en retard, mais j'ai fini par trouver le temps de le lire et je ne suis pas dessus.
Le chapitre était très bon!

Merci Sesho, je suis contente que ça t'ai plu.

En ce moment je travaille sur une nouvelle de Science Fiction, je ne suis pas habituée du tout à ce genre alors je galère un peu. J'ai tendance à m'étaller en descriptions compliquées...

Bref, quand je l'aurais terminée je la posterais ici et je continuerais les confessions d'un ange dans la foulée.

J'ai hate de retrouver mon petit Uzy chéri ^^

Aooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh!!!

sesshomaru-chan a écrit:

J'adore l'humour de Bélial!

Désolé, un peu en retard, mais j'ai fini par trouver le temps de le lire et je ne suis pas dessus.
Le chapitre était très bon!

Désolé c'est de la copie, mais moi c'est tout pareil que sesshomaru-chan!!
Non, sérieux, il a un humour spécial Bélial!!

Trop triste que si ça doit être la fin...

PS:

Citation :

LOOOL Je suis sa mère, pas son père ^^ Je suis une fille.

Mais, ceci étant dis, tu es quand même son père! Tu es les deux en fait dans un sens. (Ou, l'art de vouloir avoir raison quand on s'est planté ou presque! )

Et bien, même si c'est moi qui ai donné vie au personnage d'Uraziel (et des autres) et bien, son vrai père c'est....

Spoiler:

Je suis contente que ça vous ai plu...

De toute manière je pense que je vais juste corriger un peu mon début d'histoire SF et je vais me replonger dans les aventures d'Uraziel rapidement car moi et la SF ça a toujours fait 2 et je suis très attachée aux confessions de mon ange.

MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!