Les nouvelles de miss Nélo

Je n'écris pas beaucoup de nouvelles car moi je suis plutôt romans...

J'en ai 2 en cours, dont "Confessions d'un ange" dont j'ai posté le premier chapitre ici mais que personne n'est allé lire par principe, ben oui, c'est bien connu, les roman c'est long et chiant LOL Juste pour info, mon premier chapitre ne fait que 4 pages... Et tiens sur un seul post de forum.

J'espère que cette courte nouvelle vous donnera envie d'aller lire mon roman, même si cette nouvelle -réaliste- n'appartient pas au même genre littéraire que mon roman - fantastique-, voilou...



J'ai toujours vécu à londre. C'est une belle ville!
Tic Tac...
J'appuie mon front contre la vitre de l'autobus qui me ballade dans le coeur de la cité. Son moteur fait vibrer la fenêtre et résonne dans ma tête. Mes yeux se troublent, c'est amusant.
Tic Tac Tic Tac...
Je n'aurais jamais cru atteindre mes 14 ans. J'étais sûr que ce cancer m'emporterais. J'avais accepté l'idée de mourir dans cette pièce impersonelle et triste, recouverte de grands rideaux transparents propres aux chambres stériles des hopitaux londonniens. Mes parents étaient éffondrés, mais moi, j'avais compris.
Tic Tac...
Il y a des hommes sur terre dont le destin est de mourir jeune.
Tic Tac Tic Tac...
Je ne songeais pas que cette fin tragique pouvait encore se retourner contre ceux que j'aimais le plus.
Un jour les médecins sont venus me voir tout sourire:
« Hamal, tu es en rémission. On ne sait pas pourquoi, ni comment, mais ton cancer régresse à une vitesse surprenante! Nous avons fait tout les tests nécessaires pour s'assurer de notre diagnostique avant de te l'annoncer mais d'ici un mois, tu seras sorti de l'hopital! »
Tic Tac Tic Tac...
J'avais 9 ans... Lorsque mes parents l'ont appris, ils ont décidé d'aller voir la famille pour fêter la bonne nouvelle! Je ne les ai jamais revu... L'avion s'est craché au décollage, seulement quatre victimes... Mon père et ma mère étaient parmis elles!
Tic Tac
Pourtant je le jure, je n'ai pas fais de pacte avec le démon! J'avais accepté de mourrir. Je voulais seulement cesser de souffrir...
Tic Tac Tic Tac Tic Tac...
Le bus tourne à gauche, il va bientôt arriver à Tavistock Square.
Tic Tac...
Pour en revenir à mon passé, je suis heureux que l'oncle Omar m'ai pris avec lui. Il m'a fait accepter la mort de mes parents, et comprendre quel était mon destin. Il m'a appris à interpretter le monde dans lequel je vis. Tout n'est qu'horreur, guerre et conflits. On veut nous formater, nous faire renier notre culture. C'est injuste! Heureusement l'amour, le respect et la générosité vivent encore en chaque être humain. Il faut seulement le leur rappeler de temps en temps...
Tic Tac Tic...
Mon oncle ne cesse de me le répetter: « Etre un homme bien, c'est défendre les gens que l'on aime et nos convictions sans faiblir! Même si le prix à payer pour cela est immense! ». C'est un homme vertueux, jamais il ne juge les autres, même les méchants ont droit à sa compassion « ils sont ignorants... » les excuse-t-il simplement.
Tic Tac...
L'autobus arrive devant le parc. Je soulève mon blouson, et je passe la main dessous.
Où est-il ce fichu bouton?.. Ah le voilà !
Tic Tac Tic Tac...
Je le savais déjà, à l'hopital... Mon destin à moi, c'est de mourir jeune!
Kilck



Journaliste:
Me voilà aux abords de Tavistock Square qui à été le théatre d'une explosion meutrière.
37 victimes ont été recencées jusqu'ici mais la police et les pompiers continuent de fouiller les décombres de l'autobus. Aucune revendication n'a encore été reçue pour cet attentat, mais la thèse de l'attentat suicide à été confirmée...

Génial

Super bon, et beaucoup mieux que mes nouvelles littéraires dramatiques Sur ce, je vais essayer de trouver le temps pour lire ton chapitre. Bien fait, bravo

Tu sais lorsque tu parles d'une nouvelle, il n'est pas nécéssaire de préciser qu'elles sont littéraires... C'est comme si je disais: je vous présente mon chat félin... Tout les chats sont des félins, et toutes les nouvelles sont littéraires ;)

Je te fais cette remarque car j'avais déjà voulu te la faire lorsque j'avais lu tes textes, mais ça m'est sorti de l'esprit. ^^

Merci beaucoup pour ton commentaire, et c'est très gentil de bien vouloir aller lire mon premier chapitre, si il te plait je mettrais le second ;)

J'ai écrit cette nouvelle il y a assez longtemps, comme elle est relativement longue, je vais la poster en plusieurs parties, je pense 4.

Je la corrige avant de la poster, mais il est possible qu'il reste des fautes, si vous en voyez, n'hésitez pas à me les signaler (mais vous êtes pas obligés de le faire, c'est vous qui voyez ;) )

C'est une nouvelle fantastique avec une ambiance plutôt sombre, et elle est tirée de 2 histoires différentes. Je me suis inspirée de mon premier roman pour l'environnement et pour Syla, et d'une nouvelle écrite par un ami pour Jimi et son histoire.

Le but de cette nouvelle était d'imaginer ce qui aurait pu se passer si ces deux personages tirés de deux univers différents, se rencontraient...


Quand Jimi rencontre Syla

La musique s'était assourdie et elle avait rangé les verres abandonnés, glissé une éponge humide sur les tables et passé la toile dans la salle qui résonnait à présent des rires bruyants de deux hommes qui chahutaient sur la piste de danse désertée.
Elle leva les yeux du sol et les regarda en souriant, appuyée sur son balais. Un grand balèze au regard tendre tenait par une jambe un homme plus frèle avec des vetements bariolés. Ce dernier tentait de se dégager mais il riait tellement qu'il n'avait plus de force et s'écroulait petit à petit sur le sol encore luisant.
Le DJ et le vigile se taquinaient souvent après la fermeture, Syla se contentait de faire son boulot et de rentrer chez elle. De toute façon, elle ne serait pas couchée tout de suite, maudite par l'insomnie chronique.
Elle s'en alla ranger le balais dans son placard puis elle enfila un gros sweet à fermeture-éclair par dessus sa tenue sexy et jeta sur ses épaules un vieux sac à dos élimé. Elle détacha sa longue natte et elle balança ses longs cheveux noirs par dessus le sac. Elle retourna dans la grande salle, fit un signe de main à ses collègues et ils lui répondirent chaleureusement avant qu'elle ne claque la porte de la discothèque sur elle.
Elle frissona et resserra son gros sweet contre elle, puis elle se dirigea vers la grande avenue luminescente. La tête rentrée dans ses épaules pour éviter l'infiltration de filets d'air glacé sous ses vêtements, elle marchait sans regarder le paysage qu'elle connaissait par coeur. Plongée dans ses pensées, elle n'avait plus besoin de regarder où aller pour que ses pieds retrouvent le chemin de chez elle.
Après que ses chaussures eurent avalé quelque centaine de mètre d'asphalte, un homme apparu à un angle de rue. Il se tourna vers elle, hésita un instant, puis il recommença à marcher dans sa direction. L'homme venait, face à elle et sur le même trottoir. Elle se rangea sur le côté pour le laisser passer mais l''homme ralenti et offrit à Syla un regard pénétrant qui saisit son esprit juste assez longtemps pour qu'elle en oublie de continuer à marcher. Elle s'arrêta face à lui perplexe.
C'est alors que l'homme sourit et le regard adouci, lui demanda la voix posée:
- Escusez moi mais, connaissez-vous la ville ?
L'homme semblait perdu.
- Euh, oui assez . Répondit Syla en restant sur ses gardes. Elle savait qu'à cette heure-ci florissaient les personnes louches.
- Un ami m'a invité à le rejoindre chez lui, mais je n'arrive pas à trouver la rue. Il m'a conseillé de me rendre sur la rive-gauche et de tourner après le rond point, mais là...
Le jeune homme balaya la rue de son regard obscure et elle vit qu'il avait les traits tirés et les yeux cernés, encore un fêtard en mal d'hôtel !
- Vous êtes en voiture? Demanda Syla.
Elle n'aimait pas indiquer le chemin aux automobilistes, étant piétonne elle même, elle ignorait comment accéder à une rue sans tomber sur un sens interdit. La ville était presque conçue en sens unique...
- Non à pied... Répondit-il en la questionnant poliment du regard.
- Vous cherchez quelle rue? Demanda-t-elle.
Son regard noir plongé dans les reflets d'or de celui de Syla, il fouilla dans sa poche et déplia un papier sans le regarder puis il détacha enfin ses yeux d'elle pour y déchiffrer l'adresse gribouillée à la va-vite sur un post-it froissé:
- La rue Marquis!
Syla lacha une légère exclamation de surprise:
-C'est amusant ça! C'est ma rue, je peux vous y accompagner, j'étais en train de rentrer chez moi là...
Le jeune homme d'abord déstabilisé par cet élan de spontanéïté resta un instant sans bouger, puis il emboita le pas à la candide brunette qui avait repris son chemin d'un pas allègre. Elle gardait son visage à demi-tourné vers lui pour l'inviter à la suivre. Grace à la lueur blafarde de l'éclairage public, il pouvait voir les iris surprenantes de son charmant guide: c'était comme si de l'or en fusion coulait sous ses paupières légères, il en semblait ébloui.

Elle avançait d'un pas vif en accordant de temps en temps un coup d'oeil curieux à son accompagnateur. Le regard sombre de l'inconnu, un peu inquiettant, semblait lui charmer le coeur. Il fixait l'horizon et semblait parfaitement à l'aise même s'il n'avait plus rien dit depuis qu'ils avaient commencé à marcher.
Syla ne supportant plus le silence, lança:
- Vous n'êtes pas de Rouen vous !
Il tourna son visage neutre vers elle et répondit poliment:
- Non... Je suis de passage.
- Vous venez d'où ? Continua Syla pour tenir la conversation.
- Mhhh de partout, répondit-il, j'ai beaucoup déménagé...
- ça doit être bien de connaitre plein d'endroits différents...
- Ils finissent par tous se ressembler... Répondit l'homme sombrement.
Syla se tu un instant, un peu déçue par la distance que prenait son accompagnateur avec elle. Il était étrange, à la fois aimable et froid, le regard vif mais le visage fatigué. Il était interressant... mystérieux !
Le claquement de leurs pas sur l'asphalte s'était coordonné, et l'on aurait pu croire qu'une seule personne marchait. Il dépassèrent une station de métro et un immeuble rose aux rondeurs insolites, Syla demanda:
-C'est quoi votre nom?
Il eu un imperceptible mouvement d'hésitation puis répondit:
-Jimi.
La voix un peu plus fragile il enchaina:
-Et vous?
-Syla... C'est sympa comme prénom Jimi, c'est pas très courrant.
Jimi ne répondit pas, il semblait être plongé dans ses pensées et un mince filet de sueur coulait le long de sa tempe devenue livide. Syla le regarda et dit:
-Vous n'avez pas l'air en forme! Ça va?

[A suivre...]

Le texte est bien, la rencontre est plutot sympa, banale mais sympa (un truc qui ne m'arriverais pas quoi )
Bref, Bien que je n'est pas l'esprit tres critique, je trouve que tu ecrit bien, et on s'imagine facilement dans l'ambiance !
Continu la suite, Bonne chance Nelo ! ;)

Voila !

Merci, la rencontre du début est certe un peu banale...

Heureusement que ce n'est que le début de la nouvelle et que ce qui compte se passe après...

Merci beaucoup d'avoir lu !

Voici la suite...

[...]
- Oui, c'est juste que... Commença Jimi hésitant.
Il se reprit et changea de sujet :
- ...c'est encore loin ?
- Non, on est presque arrivés. Syla ne lachait pas Jimi des yeux, elle semblait sceptique.

Ils approchaient d'un petit carrefour entouré de feux qui s'échangeaient des couleurs: orange, rouge vert, chaqun son tour, comme un tennis à trois balles et quatres joueurs. Syla et Jimi n'accordèrent aucune attention à ce jeu de lumière urbain. Il tournèrent à l'angle de l'avenue illuminée pour s'engouffrer dans une ruelle sombre ponctuée de trop rares halos jaunes.
Jimi commençait à ralentir l'allure, il se frottait les yeux régulièrement comme si une brume lui masquait la vue. Syla ne cessait de jeter des regards inquiets à son compagnon de route. D'une voix qu'elle voulait enjouée et détachée, elle répettait sans cesse:
-On est presque arrivés c'est dans la prochaine rue!
Jimi ne répondait pas, il fixait son regard trouble sur un point imaginaire au loin. Le front luisant, il tentait de garder un pas assuré mais il devait se rendre à l'évidence, il échouait. Syla lui prit le bras pour tourner dans la rue très éclairée qui coupait la voie sombre en son milieu.
Ils avançaient doucement le long d'un mur de pierre saillante. Jimi se redressait à chaque pas, cherchant visiblement à cacher un malaise dont il ne se débarrassait pas. Syla lui demanda:
- C'est à quel numéro ?
- C'est une résidence. Il m'a dit la porte B, son nom est marqué sur l'interphone... Répondit Jimi pendant que de grosses gouttes de sueur glissaient le long de son nez pour s'écraser au sol.
- Tu ne vas pas bien du tout ! S'exclama Syla qui semblait en colère de voir Jimi nier son état.
Elle ajouta:
Tu est complettement en transe...
- ça va aller ! Je suis presque arrivé. Mon ami va s'occuper de ça! Répondit Jimi secoué de frissons.
Ils continuèrent d'avancer et Syla indiqua l'entrée d'une grande résidence modèrne, verte et blanche. Une des portes vitrées menants aux différents blocs était ornée d'un grand B et Syla en approcha Jimi. Il dégagea son bras et se tourna vers elle en lui souriant faiblement:
-Merci, c'est gentil de m'avoir ammené jusqu'ici.
-ça va aller ? Demanda Syla qui n'osait pas le laisser seul. Il avait l'air tellement faible!
-Oui ça va ! Assura-t-il. Il espérait sans doute la convaincre. Il passa un badge magnétique devant le digicode en s'appuyant sur la poignée de la porte de l'autre main et Jimi poussa la porte. Il était tellement affaibli qu'elle ne s'ouvrait pas. Syla du encore l'aider pour entrer dans l'immeuble.
- Tu veux que je t'aide à monter les escaliers ? Demanda Syla de plus en plus inquiette. Jimi s'adossa un instant au mur, le front ruisselant, les yeux troublés, il sourit faiblement.
- Non ça va, il habite au rez-de-chaussée... Tu peux me laisser maintenant, ça va aller ! Ne t'inquiette pas... (Il reprit son souffle) Je... Il va m'aider ! Il sait quoi faire quand je suis... comme ça...
Jimi s'éssuya le visage, il semblait sur le point de perdre connaissance. Syla voulait lui dire que sa place était à l'hopital, mais elle n'osait pas en ajouter. Malgré son état d'intense épuisement son expression trahissait une redoutable détermination.
Il se releva en s'aidant du mur, s'enfonça progressivement dans le couloir sans prendre la peine d'allumer la lumière et il articula par dessus son épaule un faible “Merci” avant de disparaître dans l'ombre qui l'avalait peu à peu.
Syla entendit le son de faibles coups frappés contre une porte. Elle attendit, puis le cliquetis d'une clef dans une serrure lui parvint aux oreilles suivi d'un bruit de clanche. Aucune lueur ne vint cepandant éclairer le couloir. Peut-être que l'ami de Jimi dormait. C'est sûr qu'a peine réveillé, personne ne voudrait s'exploser les yeux en allumant la lumière. Il avait ouvert la porte et acceuili son ami dans le noir.
Un peu rassurée, Syla rejoignit le trottoire et avança dans la clarté des lampadaires, elle marchait lentement, songeuse.
Quelle étrange rencontre ! Jimi était un gars étrange, était-il blessé ?
Non, elle l'aurait forcement vu si c'était ça ! Il semblait victime d'un affablissement général et progressif. Il devait être malade dans ce cas...
Quel genre de maladie pouvait l'affaiblir aussi rapidement ? Il devait être obligé de prendre des médicament très souvent !
Pourquoi n'en avait pas sur lui ?...
Elle n'arrivait pas à se débarrasser de l'image de Jimi: le front trempé de sueur et le visage pâle comme la mort, ses grands yeux noirs étincelants de détermination. Perdue dans ses pensées, elle avançait, tel une automate, vers un vieil immeuble recouvert d'épaisses planches de bois horizontales. Il avait l'air d'un hotel de station de ski.
Concentrée, elle n'entendit pas le bruit de pas qui se rapprochait d'elle de plus en plus rapidement dans la fraicheur de la nuit. Soudain, une main lui attrapa fermement l'épaule. Etouffant un cri, elle se dégagea et se tourna vers celui qui l'avait éffrayée :
La stupéfaction de Syla fit grimper le ton de sa voix dans les aigus:
- Jimi ?!?

[A suivre...]

Ahh la j'aime bien, la suite !
Pauvre Jimi quand meme, il se drogue ? xD
En tout cas il va pas super en forme, on dirais moi quand j'avais choppé la pire maladie, fort heureusement passé maintenant ! ouf !
Nelo tu assures !

Voila !

Je frémille simplement parce que j'ai hate à la suite. Vite! Très bien en passant!

Oh et bien je suis vraiment contente que ça vous plaise car cette nouvelle à quand même du mal à démarrer. C'est surtout parce que je devais présenter les 2 personnages et leur histoire personnelle, et comme l'un est un personage de roman avec un univers c omplexe, et que l'autre est un personnage de nouvelle avec un univers particulièrement complexe aussi... C'était pas évident de tout mettre en place...

Voici le dernier morceau "soft" de l'histoire, après ce passage il y aura de l'action !

[...]
Il posa un doigt sur ses lèvres pour lui faire baisser le ton. Il se tenait droit, son visage n'était plus marqué par la fatigue et il était un moins pâle. Il semblait un peu contrarié mais en pleine forme.
Syla le dévisageait, abasourdie. Elle chuchotta:
-Tu ne devais pas...
-Mon ami n'était pas là, la coupa Jimi. J'avais les clefs alors j'ai pu entrer chercher ce dont j'avais besoin!
Son expression se détendait et son ton désinvolte ne cadraient pas avec les récents évennements. Qu'était-il advenu de ses douleurs, de sa faiblesse... Sa chemise était encore trempée de sueur, pourtant maintenant, il semblait aussi frais et dispos qu'il était malade et fatigué quelques minutes seulement auparavent.
Syla devint méfiante:
- Et tu avais besoin de quoi ?
Jimi la fixa en esquissant un sourire charmeur:
- T'es curieuse ! Son regard noir sonda les reflets d'or de celui de Syla puis il détourna les yeux lorsqu'il lui répondit:
- Pas de drogue en tout cas ! C'est à ça que tu pensais n'es-ce pas ?
Syla ne répondit pas, elle semblait tendue. Le silence tomba tendis que les deux jeunes gens se faisaient face. Le sourire de Jimi s'étira encore un peu. Son attitude nouvellement enjouée était un peu éffrayante. Il se pencha un peu, son visage touchait presque celui de Syla, alors il dit:
-Je pensais que tu m'offrirais bien un verre...
Destabilisée, Syla ne savait pas quoi répondre. Il pencha sa tête sur le côté comme pour pardonner son audace, puis il continua:
-Mais je vois que je te met mal-à-l'aise alors je vais rentrer attendre mon ami chez lui.
Jimi s''inclina, déposa une bise sur la joue de Syla, fit volte face et s'éloigna.
Elle était restée en arrière, indéscise, ce garçon était vraiment très bizare ! Il venait de traverser la ville dans un état de fragilité intense. Syla avait même cru qu'il allait mourir et maintenant le voilà dans une forme olympique.
Comme ça, il pensait qu'ils auraient pu aller boire un verre ensemble?
Etrange...
Il avait les clef de l'appartement de son ami, mais il ne savait pas comment s'y rendre... Et quelques minutes avaient suffit à le remettre sur pied...
En même temps, il était poli, gentil, n'avais pas insisté en voyant le malaise de Syla et avait préféré partir pour ne pas s'imposer...
Les yeux noirs, pénétrants de Jimi lui revinrent à l'esprit et elle eu un pincement au coeur:
-Jimi! Cria Syla en courrant après lui. Il s'arrêta de marcher et se retourna vers elle, attendant qu'elle le rejoigne.
-Jimi.... ça me ferais plaisir... De t'inviter à prendre un verre à la maison... Termina t'elle un peu éssoufflée en arrivant à sa hauteur. Elle souriait, ses petites dents nacrées luisant sous les réverbères.
-Tu es sûre? Demanda Jimi un brin moqueur.
-Allez, vient ! Ne te fais pas prier ! S'exclama-t-elle en riant.
Elle prit le bras de Jimi et le tira doucement vers elle pour l'inviter à marcher. Ce garçon mystérieux l'attirait plus qu'elle ne voulait se l'avouer. En douce elle scruta les iris du jeune-homme alors qu'il semblait absorbé par ses pensées. Il avait un regard acéré, profond, un peu inquiétant mais si captivant...

[A suivre...]

Ah sa y'est on arrive dans le domaine de l'attirance mutuelle...
Sa deviens bon, le debut d'une grande rencontre finallement !
En tout cas, rapide dans le changement Jimi !
J'attend la suite

Voila !

Jimi est mon capitaine

Super, bone et génial continuation

Merci beaucoup à tout les deux.

Je ne peux pas poster la suite car je suis en pleine correction, mais je vais tenter de me dépêcher ^^, je ne voudrais pas perdre mes lecteurs ^^

je viens de terminer la correction de ce passage:

[...]
Les deux compagnons reprirent leur marche vers le bout de la rue où s'élevait le vieil immeuble aux allures de chalet. Jimi regardait discrettement sa compagne de route pendant que celle-ci s'excusait du bazar qui reignerait chez elle lorsqu'ils arriveraient. Elle n'avait pas eu le temps de ranger.
-Ah oui, et puis, j'espère que tu n'as pas peur des rongeurs? L'interrogea Syla.
-Non pourquoi? Répondit-il en levant les sourcils.
-J'ai des rats de compagnie chez moi, et ça ne plait pas à tout le monde...
-Ne t'inquiète pas ! J'ai longtemps travaillé en labo, je connais ces bêtes là, ça ne me fais rien ! affirma-t-il en passant devant le petit parking qui bordait l'immeuble de bois.
-Ah oui? Tu travaille dans quoi? S'interressa Syla. Elle montra du doigt le chemin qu'ils devaient emprunter pour rejoindre l'entrée du bâtiment. Jimi répondit:
-Eh bien dans pas mal de chose, mais dernièrement dans un laboratoire pharmaceutique.
Il lui souriait poliment, il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet, mais il ne voulait pas mentir.
Jimi avait pris l'habitude d'être froid et secret, mais il ne pouvait pas jouer au muffle avec cette fille. Au creux de son estomac, une sensation étrange lui chatouillait les sens. Sa fraicheur, sa spontanéïté... tout ça l'aurait-il débarassé de toute prudence ?
Ses yeux rencontrèrent ceux de Syla, elle souriait. Un agréable frisson remonta son dos, décidement, il n'avait aucune raison de se méfier d'elle !
Elle sortit de son sac un énorme trousseau aux multiples porte-clefs bariolés, une bonne dizaine de clefs de toutes tailles et des scoubidous multicolores ronds et carrés. Elle chercha quelques instant le passe magnétique et le glissa devant l'interphone, la porte vibra et ils entrèrent.
-ça doit être interressant comme boulot. S'exclama t'elle en s'enfonçant dans le noir vers le couloir de gauche.
Elle avait repris la conversation là où elle s'était arrêtée. Généralement, les gens changent de conversation au moindre blanc, c'était un comportement un peu inhabituel...
Syla était une fille inhabituelle, et Jimi aimait bien ça. L'air de rien, il conclu :
-C'est un boulot comme un autre ! Il espérait changer de sujet. Il appuya sur la veilleuse du couloir. Il s'illumina aussitôt, laissant apparaitre des murs, un sol et un plafond recouvert de moquette brune. Des petits spots bien allignés, depuis le plafond, projetaient des halos clairs le long du couloir, faisant penser aux corridors d'un antique hotel.
Syla s'arrêta devant la porte du fond et tripota à nouveau son trousseau pendant une longue minute avant d'enfoncer une clef dans la serrure qui ne tourna pas. Syla clancha alors et la porte s'ouvrit, Syla se retourna vers son nouvel ami en riant:
-J'avais oublié de fermer !
La candeur de Syla frappa Jimi là où il pensait être intouchable ! Il s'imaginait protégé des sentiments qui fragilisent les hommes et en font des pantins. Ce qui était étrange c'est que celà ne l'inquiettait plus ! Lui qui avait vécu dans l'angoisse et la méfiance, désormais il ne pensait qu'a plonger ses mains dans la longue chevelure brune de la jeune fille. Glisser les doigts dans cette matière miroitante qu'il s'imaginait plus douce que de la soie...
Elle poussa la porte et entra, il la suivit. Jimi découvrit un petit studio, sombre et poussiéreux, agrémenté de quelques meubles et de plusieurs grandes cages.
Une fugace angoisse revint le torturer un instant, il savait qu'il prenait un risque ! Il était complettement inconcient de s'enfermer ici, dans cet état d'excitation ! Avec cette molécule dans le sang, il pouvait perdre le controle d'un moment à l'autre, mais il n'avait pas pu résister...
Syla le regardait en lui demandant ce qu'il voulait boire:
-N'importe... Répondit-il en s'asseyant sur le clic-clac, tandis qu'elle partait servir les verres derrière le mur de la kitchenette.
En l'attendant, Jimi se remémora ce qui s'était passé lorsqu'il avait frappé à l'appartement de son ami Vincent.
Il souffrait le martyre, chaque respiration était de plus en plus douloureuse. Sa poitrine était comme cerclée de fer, comprimée... Il avait l'impression que chacun de ses organes allait imploser. Quant-a son cerveau... Ce n'était plus qu'une énorme masse bouillonnante, bourdonnante et tourbillonnante ! Le coeur au bord des lèvres, il s'était trainé sans savoir comment jusqu'à la porte de Vincent... et maintenant... il allait mourir. Ils avaient gagné !
C'est alors qu'une femme avait ouvert la porte, drappée dans un long peignoir blanc, elle croyait sans doute ouvrir à son fiancé. Jimi avait rassemblé ses dernières forces, l'avait poussée dans l'appartement pour pouvoir entrer. Elle l'avait menacé d'appeler la police, mais il s'était trainé jusqu'a une petite table où était déposé un paquet enveloppé dans du papier craft. Il était timbré et cacheté avec un mot griffoné dessus de la main de Jimi : “Confidentiel, à l'attention de Vincent”. Vincent était un chimiste de talent lui aussi, et accessoirement, son meilleur ami. Il vivait ici avec sa copine que Jimi n'avait jamais rencontré, les deux amis avaient, comme point commun, un goût prononcé pour les secrets. Mais Vincent était mort maintenant et même si personne ne le savait encore... il fallait récupérer le colis d'urgence. Pour lui, c'était même vital !

[A suivre...]

Wo tout s'accellere, c'est bizarre, comment cela va se terminer !
Super passage encore une fois
Bonne continuation Nelo !

Voila !

Merci beaucoup Gouki, je suis très contente que ça te plaise :)

Voici donc un autre morceau (on arrive presque à la fin...)

[...]
A nouveau, une vague de souvenirs le submergeait:
L'appartement de Vincent, allongé sur la moquette épaisse, il triturait un sachet de plastique avec les ongles. De grosses goutes de transpiration trahissaient sa concentration. Les muscles secoués de spasmes, sa force l'ayant presque totalement abandonné, il tentait de détruire la dernière barrière qui restait entre lui et la vie pendant que cette salope en peignoire, les yeux exorbités, le regardait mourrir.
Elle le laissait creuver sans même appeler à l'aide! Un de ses ongles perça sachet et Jimi s'affaissa encore un peu plus sur le sol.
Elle était là, à le fixer, collée contre le mur un téléphone à la main, elle ne faisait rien...
-Appel l'hopital connasse, fait quelque chose! Avait-il éssayé de crier. Mais tout ce qui était sorti de sa bouche était un baragouinement qu'elle avait du prendre pour un râle d'agonie.
Jimi secouait le plastique avec une frénésie désordonnée pour faire tomber quelques-uns de ses précieux comprimés par le minuscule accros.
Le trou était trop petit, et lui, il était si faible ! Ses membres ne lui obéissaient plus, tréssautant sans arrêt ! Il sentait son coeur s'emballer, plus que quelques instants et il lacherait !
Elle, livide, paralysée par ce sombre spectacle ne lui venait toujours pas en aide. Jimi, dans un effort desespéré, mit le sachet dans sa bouche. Il tentait de garder ses dents étroitement serrées, combattant les convulsions et tira de toutes les forces qu'il lui restait dans les bras et le plastique craqua enfin.
Une trentaine de petits comprimés blancs dégringolèrent sur son visage, ricochant sur ses paupières, ses joues et son menton. Il avait ouvert la bouche et trois d'entre eux étaient tombés dedans. Trois c'était trop, mais il ne pouvait presque plus bouger, et encore moins penser. Il avala et mourru. Du moins, c'est ce qu'il avait cru. Il s'était ensuite retrouvé devant la porte de l'immeuble, sans aucun souvenirs de ce qui s'était passé lorsqu'il s'était relevé dans l'appartement de Vincent, ragaillardi par cette saleté d'oxoline. Il avait pu mettre au point la « pillule de l'intelligence » grace au financement d'un puissant groupe de laboratoires pharmaceutique, elle s'était révellée avoir plus de propriétés que prévu.
Il était resté inconcient à peine quelques dizaines de secondes, le temps que les comprimés aient diffusé la molécule dans son sang. Il avait réouvert les yeux sur la femme en peignoire qui l'avait fixé complettement affollée. Intensifiée par la drogue qui coulait dans ses veines, la colère s'était emparée de lui ! Il s'était relevé avec difficulté, les muscles endoloris suite aux convulsions. Sa rage prenant le contrôle de son être, il avait hurlé:
-Tu m'aurait laissé creuver ! Salope ! Ses globes occulaires avait semblé prets à sauter de ses orbites, la fureur avait déformé son visage. Il avait l'air d'un fou.
La femme s'était laissée choir à terre, protegeant sa tête de ses bras, échapant un sanglot qui avait ressemblé à un couinement. Un détail qui avait renforcé la haine et fait naitre le mépris de Jimi à son égard.
Il l'avait attrapée par le cou et l'avait relevée de force, l'oxoline diffusant en lui l'énergie meurtrière qu'il connaissait bien...
Les évenements devenaient moins précis, sa mémoire lui jouait des tours ! Il sentait maintenant le contact dur et froid d'un sol qui n'était pas recouvert de moquette.
Il avait mal à la tête, normal, mais il avait aussi mal aux jambes et il lui semblait qu'on le poignardait à chaque respiration. Il était trop tôt pour être en état de manque ! Ses côtes ne semblaient pas toutes en bon état, étrange...
L'oxoline le rendait plus agressif, dingue, mais plus fort et résistant, que s'était il passé... après la femme en peignoire... Syla.. la vodka...
Le baiser...
-Et ce putain de trou-noir! Pensa Jimi en clignant des yeux pour chasser les dernières réminescences de souvenirs qui hantait encore le fond de sa tête douloureuse. Un flash scisailla son cervau: un peignoir abandonné sur un lit défait. Jimi s'assit en se massant la tête, ses yeux voyaient trouble mais il reconnaissait l'endroit: le salon de Syla. Un autre flash traversa sa mémoire comme un éclair, une tache sombre sur de la moquette claire.
-Qu'es ce qui s'est encore passé ? Se demanda Jimi encore embrumé, l'angoisse reprenant sa place habituelle, s'installait confortablement au fond de l'estomac du jeune-homme.
Il frotta ses paupières puis regarda à nouveau autour de lui, sa vue était de nouveau claire, L'halogène diffusait encore cette lumière blafarde qui lui faisait mal au crane. il était désormais assis par-terre, derrière le canapé complettement retourné, trônant en plein milieu de la pièce dévastée. Il regarda par la fenètre et vit que la nuit semblait plus claire, le soleil était sur le point d'apparaitre derrière les maisons et les immeubles...
-C'est quoi ce bordel? Murmura Jimi en s'aidant de ses bras pour se relever, il remarqua qu'il avait plusieurs profondes entailles sur les avants bras et il avait l'impression que quelqun lui avait bouzillé les jambes à coup de barre de fer !
A nouveau, sans prévenir, un souvenir acéré trancha sa mémoire déjà morcelée, une image térifiante d'un gigantesque loup noir s'abattant sur lui toutes griffes dehors, les babines retroussées sur deux rangées de dents redoutables !
Que s'était il passé ?
En se mettant debout il émit un gémissement de douleur, il devait avoir plusieurs côtes fèlées, le moindre effort était une torture.
Tout l'appartement était dans un état cataclismique ! La télé était tombée de son meuble, l'écran explosé et du verre recouvrait le sol. Derrière la table renversée un chat gris et blanc le regardait.
-Minou minou... Appela t'il gentillement.
Le chat cracha et courru se planquer dans le placard défoncé qui vomissait un tas de vettements et de cartons éclatés. Jimi contourna le clic-clac et il lâcha une exclamation de terreur !
Etendue sur le sol, ses longs cheveux éparpillés autour d'elle et le visage marqué d'hématomes, Syla ne bougeait plus.

[A suivre...]

Très beau, surtout la fin avec le placard qui "vomi", très belle image.

Merci beaucoup ^^

Par contre, l'aventure ne se termine pas là... Maintenant qu'on sait un peu plus de choses sur Jimi... Il est temps d'en apprendre un peu plus sur Syla non ?

J'ai encore un bout de nouvelle à mettre pour arriver à la fin, mais je n'ai pas encore pris le temps de le corriger, je vous mettrais ça bientôt ^^

Super ta nouvelle Nelo !

Vivement qu'on en sache plus sr la miss^^

Voila !

Bon voici l'avant dernier morceau, je commence à dénouer les ficelles qui enserrent l'intrigue autour de Syla...
Les réponses seront dans le tout dernier morceau:


[...]
-Oh non! S'exclama Jimi. Une nuance de panique filtrait à travers sa voix, son sang-froid semblait avoir tiédi.
Il s'agenouilla près du corps et approcha une main tremblante vers le cou de la jeune fille pour sentir son pouls puis il se ravisa: Si jamais il n'était pas responsable de ce monstrueux cafarnaum il devait éviter de laisser ses empruntes sur elle.
-Quel idiot! Pensa t'il, mes empruntes y sont déjà, on a passé toute la nuit ensemble ! Je l'ai embrassée... J'ai même laissé mon ADN sur ses lèvres... si elle est morte...
-Quel con ! Je savais que c'était dangereux de m'enfermer ici, seul avec elle !
Il tendit à nouveau sa main vers la veine dont les palpitations semblaient endormies. La pulpe de ses doigts entra en contact avec la peau fraiche et ferme de la jolie victime. Il sentit comme un frémissement, léger, discret, qui se répetta... encore et... encore et... Elle vivait!
Il s'essuya le visage de soulagement et se releva. Une décharge douloureuse lui rappela que ses côtes n'étaient pas en bon état et il lâcha un soupir souffrant. Une main sur la bouche, il était nerveux et fragile, ses pensées inhabituellement embrouillées. Les effets de la pillule des malheurs s'étaient déjà dissipés et il se sentait plus inutile que jamais.
Il s'accroupit à nouveau et tappota timidement la joue de la jeune fille, faisant un peu balloter sa tête sans qu'elle ne s'anime d'avantage.
-Qui es-tu toi? Demanda soudain une voix grave et glacée au dessus de Jimi qui le fit sursauter. Il leva les yeux aussitôt, un grand homme se tenait dans l'encadrement de la porte fenêtre qu'il avait cru fermée depuis tout ce temps. Jimi le dévisagea lentement. L'homme semblait jeune, à peine vingt ans, mais son expression avait une maturité qui imposait le respect. Jimi n'aimait pas ça, ce mec était bizare !
Les cheveux bruns, les yeux plissés, presques fermés, il sortit de sa poche une paire de lunettes noires qu'il enfila avant de poser une richelieu noire bien cirée sur le sol en lino. Il portait un costume, noir aussi, d'une coupe élégante. Rien à voir avec le style des gens de son age, Jimi se sentait inquiet, mais ne bougeait pas. Il se préparrait à se battre, il ignorait si cet homme était un allié où un énnemi, les muscles tendus, il encra ses pied au sol pour s'assurer une bonne stabilité en cas de lutte. L'homme en noir s'approcha encore un peu:
-Qui... es... tu? Il avait parlé calmement, sépparant chaqun de ses mots d'un court silence qui transformait sa question en un ultimatum: “Reponds, sinon...” Jimi n'eu pas le temps de réfélchir.
-J'ai rencontré Syla hier, elle m'a invité à boire un verre... Commença Jimi l'air perdu mais il començait à réorganiser son mental. Il pensait:
-Inutile de lui dire mon nom et pas question de lui laisser penser que je puisse être à l'origine de...ça.
Les verres noirs du grand type s'arrêtèrent sur les profondes griffures sur ses avant-bras et il releva une mèche de cheveux qui lui tombait devant les lunettes.
-Et? Demanda l'homme en plongeant ses solaires sombres dans le regard tout aussi obscure de Jimi qui fit un effort pour garder son air égaré quelques instants de plus.
-Je... je ne sais pas, je me suis réveillé là, Syla évanouie... Il cacha sa tête dans ses mains. Il ne tentait pas de disimuler son désarois, mais plutôt de détourner son regard qu'il sentait briller d'une lueur calculatrice qu'il ne voulait pas laisser voir à son interlocuteur.
Syla était vivante, il fallait juste s'assurer qu'elle le reste et... fuir. Jimi n'était pas un poltron, seulement il avait trop de raisons pour refuser de rencontrer les services de police. L'oxoline l'avait écarté de la vie normale pour toujours !
Pendant que Jimi se plongeait dans ses reflexions, le nouvel arrivant se pencha sur Syla avec douceur, et posa son oreille sur son coeur. Il esquissa un sourire qui adoucissait son visage et un instant il fit son age.
La voix plus douce il s'adressa à Jimi:
-Vas t'en ! Je suis un ami de Syla, je vais appeler les secours et la police. Je m'occupe de tout !
Jimi hésita, il pouvait fuir sans être inquieté, mais... Et si cet homme était dangereux ?
D'un ton beaucoup moins confus, le regard affirmé, il cherchait à accrocher le regard du type qui était toujours accroupi près de la jeune fille, Jimi prit la parole:
-Et vous? Qui me dit que vous n'y êtes pour rien dans ce foutoir ?
L'homme se releva et soupira:
-Ecoute, si tu ne m'as pas menti... Si celui qui à... (il jetta un oeil autour de lui pour estimer les dégats dans l'appartement)...complettement retourné cet appartement c'était moi... Je ne devait pas avoir spécialement envie de vous faire du mal. Sinon je ne serais pas revenu plus tard pour finir le boulot, je l'aurait terminé dans la foulée... Et puis, je ne laisserais pas filer un témoin, tu as déjà bien souffert on dirait... pas trop difficile, dans ces conditions, d'avoir le dessus sur toi... sans vouloir te manquer de respect bien-entendu. Si c'était moi, vous seriez morts tout les deux !
Il semblait tellement calme, si sûr de lui, Jimi se sentait écrasé par ce type. Il expliquait avec une logique froide pourquoi leur survie réfutait à elle seule sa possible implication dans les évennements de la nuit.
C'était qui ce mec ? Un tueur ? Un garde du corps ? Tout ça ne tenait pas la route ! Qui voudrait tuer une barmaid ? Et puis, pourquoi une fille aussi pauvre aurait besoin d'un garde du corps, et comment le payerait-elle ?
Il était évident qu'il ignorait tout de l'oxoline « pas trop difficile, dans ces conditions, d'avoir le dessus sur toi » avait-il dit, et puis quoi encore !
L'homme regarda Syla, il sorti Jimi de ses réflexions lorsqu'il reprit de son ton calme:
- A part quelques bleus, elle n'a pas grand chose, je pense que c'est en tombant contre la table où quelque chose comme ça qu'elle à perdu connaissance. Elle a sans doute une commotion cérébrale, elle à besoin de soins, mais je ne pense pas que ce soit elle qui ait subit le plus de dommages !
Il regarda Jimi un moment, un lourd silence s'étira.
- Tu as des ennemis?
Jimi songea qu'effectivement il devait avoir plus d'ennemis qu'elle. Il baissa les yeux, comment ce faisait-il qu'il ne se rappelait de rien ? Si c'était lui qu'on visait, il n'aurait pas du se réveiller... ils auraient attendu qu'il soit seul... et puis, les pilules qu'il sentait peser dans sa poche interrieur ne seraient plus là... Il fallait qu'il réfléchisse !
Il bouscula l'homme pour franchir la porte fenêtre. Il ne l'arrêta pas. Jimi traversa un petit carré de gazon sous le ciel gris-rosé de l'aube qui se levait, aussi vite que ses jambes endolories et ses côtes enflammés le lui permettaient. Malgré la douleur qui le transpersait à chaque pas, à chaque respiration il ne s'arrêta pas, jusqu'a ce qu'il croise son reflet dans la vitrine d'un fleuriste, alors il stoppa net. Etait-il possible que ce soit lui? Cet homme boittillant, courbé de douleur? Il reconnu sa chemise déchirée, ses avants-bras sanglants, mais le reste... Son visage était maculé de sang. Sa lèvre était enflée et fendue, un de ses yeux poché, une bosse décorait son front et une estafilade creusait sa joue. Il s'inquiettait tant du sort de cette fille qu'il n'avait même pas remarqué que son visage le faisait souffrir ! Avec cette migraine attroce qui le suivait nuit et jour, il avait pris l'habitude de ne pas tenir compte de ce que ressentait sa tête.
Il posa son front sur la vitrine pour réfléchir. Soudain il se releva, et fouilla dans la poche interieur de sa veste, ses doigts se refermèrent sur le petit sachet de plastique déchiré de partout. Il en retira un unique comprimé qu'il avala et il s'assit devant la vitrine pour attendre que les effets de la pillule se manifestent. Il laissa vagabonder son esprit quelques instants avant qu'il sente ses maux de tête se calmer progressivement. Son visage le piquait et il eu concience qu'il avait du mal à ouvrir un oeil. Puis il y eu un éclair qui traversa son cerveau, un torrent de souvenirs inonda sa concience:
Il embrassait Syla, elle avait alors glissé une main sous sa chemise...

[A suivre...]

[...]
Délicieuse caresse, elle entretenait le désir qu'il éprouvait pour elle. Il l'avait couchée sur le clic-clac, peut être un peu plus brutalement qu'il ne l'aurait souhaité mais Syla n'y avait pas pretté attention. Il monta sur elle et lui plaqua les mains sur le coussin pour l'embrasser encore. Elle se laissa faire, mais quand elle voulut se relever, sans doute pour reprendre le contrôle de la situation, il l'en empêcha et se montra encore plus brutal. L'oxoline avait déjà beaucoup dévelopé son agressivité. Syla avait protesté, il l'avait ignorée, elle s'était mise en colère mais rien n'y avait fait. Jimi avait envie d'elle, il avait envie de la bousculer, de la posséder, l'oxoline accroissait toutes ses pulsions, les transformant en besoins, occultant sa concience.
Toujours adossé à la vitrine, les souvenirs se déversaient en lui et l'emplissaient d'angoisse.
Syla s'était débattue, il l'avait giflé, fort. Elle lui avait hurlé à la figure des mots qu'il n'avait pas compris, mais son ton haineux signifiait que la fête était finie.
Lorsqu'il l'avait giflée, il avait été obligé de lacher une de ses mains et elle en avait profité pour lui décrocher une droite en pleine bouche, fendant la lèvre de Jimi qui avait éclaboussé le clic-clac d'un petit flot de sang.
Sa force démultipliée par l'oxoline, bouillonnant de rage, il l'avait attrapée comme une poupée et l'avait balancée jusque dans le couloir. Elle s'écrasa sur le placard qui fut défonçé par la violence de l'impact.
Jimi s'était retourné vers le clic-clac qu'il avait retourné d'un geste furieux, le gros meuble avait glissé bousculant la table basse et le meuble vidéo. La télévision avait bougé et se trouvait en équilibre instable.
Que s'était il passé ? Comment avait-elle pu survivre ? Se demanda Jimi. D'habitude il ne controle plus rien, comment à t'elle réussi à s'en sortir ? Jimi ne comprenait pas. Il n'avait jamais voulu faire du mal à Syla, mais la molécule maudite décidait pour lui désormais.
Il se demandais ce qui avait bien pu lui tenir tête quand une autre vague déferla en lui.
Un choc douloureux dans le dos, un grognement sauvage d'une résonnance térrifiante avait tiré la sonnette d'alarme dans son crane oxoliné.
Une masse sombre, velue et immense avait foncé sur lui toutes griffes dehors. Il avait tenté de battre le gigantesque loup noir sorti tout droit d'un cauchemard. Mais le monstre avait clairement eu le dessus sur lui, lui assenant des coups de pattes dans les jambes tel des coups de masses. Lui sautant au visage, ses dents lui frolant la peau du cou, il avait croisé le regard de la créature déchainée tandis qu'il tentait de la garder à distance, ses bras lacérés par les griffes du monstre.
C'était un regard brûlant tel de l'or fondu...
Jimi décola la tête de la vitrine du fleuriste comme s'il venait de prendre une décharge de dix mille volts dans le derrière. Il se releva et faisant fi de ses souffrances. Il courru le plus vite possible vers l'appartement de Syla.
C'était clair maintenant ! C'était lui qui avait frolé la mort, il n'avait pu survivre que grace à la force que lui prêtait l'oxoline ! Il fallait prévenir ce mec, il fallait lui dire ! Il était en danger !
Il parvint à l'angle du mur qui bordait l'immeuble, il le longea en silence pour atteindre la baie vitrée et se glissa derrière le rideau transparent de l'appartement de Syla.
Il bougeait le plus délicatement possible pour éviter de faire crisser les gravier qui bordaient la fenêtre. Aucun bruit ne lui parvenait mais à travers le voile orangé qui masquait la fenêtre, il lui semblait percevoir une étrange lueur, froide, qui ondulait, comme un reflet sur de l'eau.
Il avança encore un peu, son rytme cardiaque était extraordinairement calme. Il passa la tête dans l'embrasure de la porte fenêtre et jeta un oeil à l'intérieur de la pièce. S'il n'avait pas été si lucide, il se serait sans doute trahi par une exclamation d'incrédulité.
L'homme en costume noir se tenait devant une armoire que Jimi avait vu chez Syla, un grand meuble de bois noble avec un immense miroir. Il portait Syla dans ses bras, elle était conciente mais paraissait très faible. C'était le miroir qui projetait cette lumière irréelle ! Il semblait onduler comme si sa surface était liquide !
Qu'es ce que c'était ? Du mercure qui n'obéirait pas aux règles de l'attraction terrestre ?
Jimi secoua la tête dans un mouvement de négation incontrolé, que se passait-il ici ?
L'homme en noir pencha la tête vers le visage de la jeune fille affaiblie et demanda d'un ton grave:
-Prête?
-Prête ! dit elle d'une voix faible.
Sous les yeux sombres de Jimi, agrandis de stupeur, le grand type, portant Syla, traversa le miroir. Lorsque son deuxième pied eu totalement traversé la surface mouvante et luminescente, le miroir reprit alors sa consistance solide et s'éteignit.
Jimi hésita puis entra dans la petite pièce encore chamboulée par la bagare de la veille. Il s'approcha de la surface réfléchissante et méfiant, posa les doigts dessus. Il était froid et dur, du verre, un miroir comme les autres.
Il resta un instant là, fixant son visage tuméfié. Il se remémora les évenements de la nuit et il rit, un rire nerveux qui ne voulait plus s'arrêter, il s'emplifia et résonna dans la pièce glacée. C'était un rire fou, un rire de soulagement, celui qu'on laisse partir après avoir cru mourir.
Son hilarité se calma enfin et il posa son front contre le miroir. Un peu de fraicheur, ça faisait du bien, il ferma les yeux et soupira.
Et dire qu'il croyait avoir une vie compliquée !
Deux mains le saisirent par les épaules et le retournèrent brutalement contre l'armoire ! Le craquement de ses côtes blessées lui arracha un râle de douleur lorsque l'étranger le souleva du sol comme s'il ne pesait rien.
Deux billes d'acier poli plongèrent au fond de ses pupilles, il se sentait faible, comme si l'oxoline l'abandonnait.
-Ils ont traversé ? Demanda la voix impérieuse d'un iceberg.
Un autre type était entré dans l'appartement, Jimi ne l'avait pas entendu. Il avait un visage d'ange mais il était térrifiant ! Transformé par ce regard de psychopathe, dur, métalique, inhumain !
Les cheveux blonds dréssés sur la tête et des fringues branchées bardés d'accéssoires haute-couture, il ressemblait à un chanteur à minettes ! Cependant, malgré sa taille moyenne et son corps fin, il déployait une force herculéenne !
Sans doute pour sortir Jimi de son hébétude, il lui décocha un coup de genoux dans le ventre. Le choc fut si violent que Jimi cru un instant qu'il venait de se prendre un camion de plein fouet. La respiration coupée, la souffrance se répendant dans chaque parcelle de son corps, il ne pouvait plus crier, encore moins penser.
Le mec reprit:
-Tu m'écoutes connard ? Ils sont où ?
Le simple fait de respirer était une torture et ses forces semblaient le quitter un peu plus à chaque seconde, il articula dans un souffle:
-..sais pas...
- Ecoutes-moi bien, je suis pas du genre gentil, compréhensif et patient comme mec ! Je suis Fréo, le fléau ! Alors maintenant tu me réponds fissa : La louve, elle est où Bordel ?
Jimi regretta de ne pas être resté devant sa vitrine. Apparement, les vrais ennuis venaient de commencer.




ça y est !!!! C'est enfin fini...

Alors, qu'en dites vous ? ça vous a plu ?

oouuufffff, sa été dure de lire les deux derniers d'un seul coup, mais sa valu la peine! J'adore la fin, elle est si...... superbe. Bravo, un très beau travail qui à été mis à terme d'une merveilleuse façon.

Spoiler:

Merci beaucoup ^^ Je suis vraiment contente que ça t'ai plu !

Spoiler:

Nélo a écrit:

Merci beaucoup ^^ Je suis vraiment contente que ça t'ai plu !

Spoiler:

1. Mais sa ma fait plaisir de dire que c'était beau, puisque c'est vrai, héhé.

2. DDR, c'est cool, mais je suis nul, alors, je.... (*pleur en silence en boule dans un coin de mur*)

1 ^^

2 LOL oui c'est dur, mais c'est fun ! Je me débrouille pas mal en débutant, j'arrive à avoir des double A sans trop de mal. Mais par contre je dépasse pas le niveau débutant lol

C'est un copin à moi qui m'a appris à y jouer, mais lui c'est un dingue, il est super doué il se tappe des AAA en mode expert...

Bon... C'est marrant mais à quelque chose près, je passe exactement la même journée cette année...

Extrait de journal intime, 12 février 2007:

Trop de choses a faire,
Pas assez de temps.
La vie c'est l'enfer,
Un vide tournoyant.

J'ai tant à faire, et pourtant je me prélasse dans l'ennui. Je sais que je devrais me remuer, mais je suis comme bloquée, attachée sur cette chaise dont je n'arrives pas à me dessouder...
Cet écran hypnotique me lobotomise, j'en ai concience mais comment faire pour me détacher de cet illusion :
"Mes idées comptent pour les autres..."

Je sais que je ne suis pas indispensable, que je suis même inutile et remplaçable !
Il n'y a qu'a regarder mon forum, vide, personne n'y poste, même mes amis qui s'y sont inscrits ne perdent pas de temps à parler ici...
Je ne me pleins pas, je les comprends ! C'est juste une constatation !

Je voudrais pouvoir me détacher de cet immobilisme qui me statufie dans la merde...