Ayano's Story

Alors voilà, comme certains me l'ont demandé, je vous fait une petite présentation de l'histoire que j'écris. C'est une histoire en 4 tomes, actuellement je suis sur le premier, mais l'entiereté est dans ma tête^^.

J'ai préféré faire un entrecoupé de résumé-extraits pour la présentation, car je trouve que ça se prettait mieux à l'histoire. En outre, si on la lit du début à la fin, c'est une histoire ou l'intrigue se dévoile peu à peu, j'ai essayé d'en révéler le moins possible dans mes extraits, tout en tâchant de rendre ça "accrocheur".

Enfin, il faut que vous sachiez que c'est un "premier jet", à savoir que je n'ai absolument pas revu le style, et je n'y ai pas trop fait attention à la première écriture. En fait, c'est tellement long que je préfère d'abord mettre tout sur papier une première fois, et ensuite le relire et le ré-écrire autant de fois qu'il sera nécessaire ;).

Pour l'instant, donc, ça pourra vous paraître mal écrit, et j'en suis désolée....



Sanazaraï TOME 1 : Ciga


Extrait1 :

11h07 du matin, le 8 août 2015.
Julie est étendue dans son lit une personne. Elle vient de se réveiller. Encore groggy de l’alcool ingurgité la veille, elle met quelques minutes à réaliser où elle est, l’heure qu’il est, et surtout, qui elle est, question dont la réponse restera imprécise mais à laquelle elle tente de répondre malgré tout. Elle est une jeune fille de 18 ans, amnésique, qui vit chez sa mère, dans un quartier social rempli de cas sociaux… Estimant que cette définition de sa personne est suffisante, elle sort de son lit et, tandis qu’elle enfile ses pantoufles roses à un euro cinquante, elle sent monter en elle une nausée indescriptible, accompagnée d’un mal de tête violent lui évoquant un marteau frappé sur un burin. Enfilant son peignoir bleu ciel à poids blancs datant des années 1960, elle ne peut réprimer un bâillement susceptible de lui décrocher la mâchoire. Piétinant les vêtements éparpillés partout dans sa chambre, elle sort de la pièce en s’enlaçant le ventre de ses deux bras. Sa mère est dans le salon, en train de trier des papiers tout en tenant une tasse de café posée sur la table. La lumière du soleil entrant dans l’appartement est aveuglante, il fait magnifique. Jeanne lève les yeux sur sa fille et sourit imperceptiblement...


...


Ainsi commence Sanazaraï, ou l’épopée d’une jeune fille communément appelée « Ciga ». « Julie » ; un nom d’emprunt, « Agathe » ; son vrai prénom, dont elle ne se rappelle pas, « Ciga » ; nom de code, qui est finalement celui qu’elle choisira définitivement.
Troublée par une amnésie particulièrement profonde et dont elle ignore l’origine, Ciga vit, aux côtés de sa mère, l’existence misérable des gens auxquels la société n’a pas fait de cadeau, reclus dans de sinistres cités situées aux confins de la grande ville, loin de la vue de tous.
Tout ce qui s’est passé avant il y a 4 ans, Ciga ne s’en souvient plus, tout ce qui s’est passé depuis 4 ans, Ciga « s’en remet ». Destinée à un avenir aussi dépourvu d’espoir que pathétique, Ciga erre, inerte, dans une existence dont elle ne comprend pas le sens, compensant ce vide par l’alcool et la drogue.
Un jour, pourtant, « ils » viennent la chercher…



Extrait2 :

-Je suis content de te revoir, murmure-t-il.

Julie ne dit toujours rien. Elle ne comprend pas. Qui est ce mec ? Pourquoi m’appelle-t-il Ciga ? Pourquoi semble-t-il me connaître si bien ? Pourquoi est-il la copie parfaite du gars dont je rêve quasiment tous les jours ? Pourquoi mon cœur bat-il si vite ?

Alors que les questions fusent dans son esprit, elle aperçoit un autre homme qui s’avance derrière Kamel. Celui-ci est beaucoup plus âgé. Il semble avoir dans les 50 ans, avec ses cheveux grisonnants et les rides qui couvrent son front et les bords de ses yeux. Il porte un complet veston noir, et semble très sûr de lui.

Il s’arrête à côté du dénommé Kamel.
-Elle se rappelle de rien, je suppose ?
-Rien, chef. Elle a réagi bizarrement en me voyant mais rien de plus. Et elle a pas dit un mot.
-Ahah, bizarrement hein ? Tu vois qu’elle t’a pas complètement oublié, mon p’tit ! héhé
Il part d’un rire tonitruant.
-Alors Ciga, ça fait quoi d’être amnésique ? hein ?! dit-il ensuite d’une voix forte.
Julie ne répond toujours rien. Elle regarde les deux hommes, abasourdie. Le vieux lui rappelle quelque chose, lui aussi, mais ça reste très flou.


-Bon, ma grande, va falloir qu’on te réveille. Je pense.
-Vous….vous êtes qui ? balbutie Julie. On se connaît ?
-Un peu qu’on se connaît ! Tu bosses avec nous depuis que tu es toute petite ma jolie, héhé !
-Je bosse……avec vous……..depuis que j’suis p’tite ???!!??
Julie a répété les mots du vieux lentement, séparant chaque syllabe. Il lui semble, à juste titre, que cela n’a aucun sens.
-J’ai 18 ans, je suis à peine en âge de bosser maintenant. Qu’est-ce que vous me racontez là ?
-Ils veulent te baiser parce qu’ils savent que tu es amnésique, à mon avis, Ju.
C’est Sylvain qui a parlé. Julie le regarde.
-Le jeune, dit-elle, je crois que je le connais…
-Bien sûr que tu le connais, Cig ! C’est ton mec, ma grande !
Julie sursaute. Elle ouvre la bouche et la referme plusieurs fois de suite. Ses joues prennent une teinte rosée.
-Quoi ? euh mais non voyons, j’ai pas de mec, les mecs, parvient-elle à articuler, gênée…
-Ciga, on peut te faire retrouver la mémoire, et je pense que ça te ferait pas de tort. Fini de rester dans le noir, qu’est ce que t’en dit, ma grande ?
Julie ne sait comment réagir. Une petite voix au fond d’elle lui dit que l’homme dit vrai mais tout cela lui semble tellement invraisemblable qu’elle ne parvient pas à réellement y croire. Elle décide de jouer la carte du rationnel.
-C’est débile ce que vous racontez, dit-elle dans un souffle. Je travaille avec vous depuis que j’suis p’tite, c’est ça hein ? C’est quoi ça pour un travail ? Arrêtez de délirer, j’crois pas que j’suis pute les mecs…

Elle sent la peur monter en elle. Qui sont ces types, que lui veulent-ils ? Comment pourraient-ils lui faire retrouver la mémoire ? Ils n’ont pas l’air d’être médecins…Elle regarde le jeune garçon pâle longuement. Son mec ? Pourquoi pas, il a de l’allure…il est plutôt pas mal…Son regard l’apaise, et il semble si sincère…
Il a l’air si sincère... comme Mitch. Elle connaît bien les menteurs, les manipulateurs.
Soudain, elle se lève, décidée.
-Allez vous faire foutre. C’est des couilles vos histoires.
Elle s’allume une clope et commence à s’éloigner, la tête enfoncée dans les épaules.

-Ciga, attend ! s’écrie le jeune garçon.

Kamel court vers Julie tout en sortant quelque chose de la poche intérieure de sa veste. Il s’agit d’une photo. Il la montre à Julie.
Julie prend la photo. Elle montre une jeune fille d’environ une quinzaine d’année, blonde, très jolie et souriante. La jeune fille porte une tenue militaire, et tient un énorme fusil à pompe dans la main droite. Elle ressemble à s’y méprendre à Julie.

Perturbée, Julie dit
-Je n’ai jamais eu ce genre de vêtements, je n’ai jamais tenu de flingue dans mes mains, je ne suis pas si jolie, je n’ai jamais vu cette photo….
-C’est toi, tu es amnésique, Cig. Ils t’ont rendue amnésique pour te protéger….murmure le garçon d’un ton triste.
-Ils m’ont « rendue » amnésique ??? Qui serait capable d’une telle chose ? C’est impossible ! C’est quoi ce baratin ?!
Elle regarde le garçon, furieuse, incrédule.
-Foutez moi la paix, maintenant ! hurle-t-elle en s’éloignant à grands pas cette fois.
-Ciga, écoute nous, on te raconte pas d’histoires, dit une grosse voix.

Julie se retourne. La voix vient d’un gros africain qui apparemment est arrivé pendant que Kamel lui montrait la photo. Il mesure au moins deux mètres, et doit peser 120 kilos. D’autres personnes sont arrivées entre temps. Un homme d’une trentaine d’années, très musclé, mal rasé. Une femme d’environ 25 ans, mince et sexy, longs cheveux noirs parsemés de mèches blanches et rouges, déjantée. Enfin, une dizaine de militaires au garde à vous. Julie balaie l’assemblée du regard, ses paumés de copains, le jeune garçon, le vieux, les trois autres civils, pour le moins étranges, les militaires…Elle n’en croit pas ni ses yeux ni ses oreilles.

-Qui aurait cru qu’elle te parlerait comme ça, hein, Kamel ? Son propre mec, quand même, dit la femme d’un ton sarcastique.
Julie sent aussitôt ses joues se colorer légèrement.
-Ta gueule, Ash, dit Kamel. Elle se rappelle vraiment pas, c’est tout.
Il regarde Julie, pénétrant. Elle baisse les yeux.
-On peut te faire retrouver la mémoire, Cig, dit l’homme mal rasé.
-JE M APPELLE JULIIIIIIIIIIIIE, hurle Julie.
-Julie c’est le nom que tu as choisi après t’être réveillée, lorsqu’on ta enlevé ta mémoire, ma cocotte, dit la femme. Ton vrai nom, c’est Agathe, et nous, on t’appelle Ciga.
-Hu ? Agathe ? …..et j’suis pas ta cocotte, grince Julie, légèrement menaçante.
-Héhé, t’as pas changé, Ciga…

La femme semble un peu embarrassée.

-Cig, on n’a pas l’équipement pour te faire retrouver la mémoire avec nous, c’est impossible de le déplacer, dit le vieux. Alors, soit tu viens avec nous, soit on utilise les grands moyens.
-Les…les grands moyens ?? Mais je vous emmerde moi ! J’en veux pas de vos grands moyens, et je viendrai jamais avec vous, c’est clair ?
-Moi aussi, tu m’emmerdes ? demande le jeune garçon, taquin.
-Je…beh….parvient à articuler Julie, rougissant à nouveau.

Elle regarde ses copains, assis tous penauds sur leur bancs. Elle lit la peur dans leurs yeux. Ces imbéciles n’oseront jamais lever le petit doigt.
Déboussolée, elle se prend la tête dans les mains, et sent aussitôt un bras protecteur la soutenir dans le dos.

-Ca va aller, fais moi confiance, tu vas te rappeler de tout dans quelques instants.
Elle lève la tête vers Kamel, inquiète.
-Elle se rappellera pas tout, Kamel, une partie seulement, intervient Ash, la femme.
-Je suis là, t’inquiète pas, reprend le jeune garçon, s’adressant à Julie. Ca va être un peu douloureux mais t’en a vu d’autres.
Julie sent son estomac se nouer. Elle sent qu’il va se passer quelque chose de terrible. Elle a envie de s’enfuir mais n’y parvient pas. Elle ne peut plus quitter le jeune garçon des yeux, elle s’accroche à son regard comme à une bouée de sauvetage. Il lui sourit et, l’instant d’après, il se retourne vers le vieux.
-Allez y, chef, dit-il. Elle est prête.
-Prête … pour… quoi ? demande – t – elle, la voix rauque.
-Vaut mieux que tu saches pas, ma grande, dit le vieux.
Il se retourne vers le grand noir.
-Vas y, Mal.
-Ok chef

Le grand black enlève sa veste en cuir et s’avance vers Julie, se frottant les poignets, arborant un air satisfait.
Voyant la masse imposante du grand black se diriger vers elle, Julie, tremblante, commence à reculer lentement.

…

Amenée, quelque peu malgré elle, la curiosité aidant néanmoins, dans un endroit isolé du reste du monde, Ciga retrouve ceux qui autrefois étaient vraisemblablement ses « collègues ». Alors que sa mémoire lui revient par bribes, son caractère semble connaître lui aussi des changements de plus en plus perceptibles. De colères destructrices en profondes déprimes, Ciga affirme peu à peu son tempérament aux multiples facettes. Tantôt de feu, tantôt de glace, la jeune fille se surprend et surprend son entourage. Elle semble, au bout de compte, ne pas manquer de ressources. Tout en tentant d’en découvrir un maximum sur elle-même, elle se retrouve confrontée à de multiples épreuves, qu’elle affrontera, tant bien que mal…


Extrait 3 :

-Chef, sa colère revient, dit Lysmoky d’une voix dont le tremblement trahit son inquiétude.
-Ravorski l’avait prédit, répond Tabs, visiblement inquiet, lui aussi.
-« Tiger Storm » ? demande Liem, observant la jeune fille sans pour le moins afficher un sentiment quelconque excepté une certaine curiosité.
-« Tiger Storm », vous dites ça quand je m’énerve, c’est ça ? souffle alors Ciga d’une voix à peine audible.
-Oui fillette, lui répond le mal rasé. Tu es pire qu’un tigre enragé, quand tu te fâches. Et comme tu adores les tigres, c’est le mot que nous avons choisis pour définir l’alerte « Ciga en colère ». Car il faut sonner l’alerte, quand tu perds la boule, fillette, c’est l’apocalypse, quand ton cerveau fait grève, fifille….et ça pète les couilles à tout le monde d’ailleurs…

Il a dit ces derniers mots sur un ton légèrement ironique.

-Je ne sais pas pourquoi je suis en colère, souffle-t-elle encore, sentant tous les muscles de son corps tendus au maximum. Mais là, effectivement, je suis incroyablement en colère…
-T’inquiètes, on a vu, dit encore Liem, tu es incapable de le cacher. Ton visage me rappelle Roswell, quand tu te fâches, Cig. Tu es plus blanche qu’un macchabée et tes yeux se transforment en ampoules de 600 watts.

Alors que Liem la regarde très sérieusement, Ciga, la bouche entr’ouverte comme à chaque fois qu’elle est étonnée, sent ses muscles se détendre.

-Ros…Roswell ? balbutie-t-elle.
-Ouais, le sois disant extraterrestre qui a été retrouvé par les Amerloques, là. Le type tout blanc avec des phares à la place des yeux, tu vois ?

Elle le regarde quelques instants la bouche grande ouverte, avant d’éclater d’un rire qui se communique rapidement à toute la petite assemblée.

-Tiger Storm désactivée, dit alors Liem en affichant un petit sourire.

...



Extrait 4 :

-Tu es prête, Ciga ? demande Rhyssko.
-Bien sûr que non, répond celle-ci en haussant les épaules.
-Tu n’as pas l’air motivée, Ciga, remarque Ashys, un petit sourire narquois aux lèvres.
-Tu es observatrice, Ash, répond Ciga.
-La peur au ventre, agent 001 ? insiste Ashys.
-Envie de faire chier, agent 004 ?
-Concentre toi, Ciga, les interrompt Rhyssko.
-Pour ce que ça va changer… rétorque la jeune fille.
-Tu n’y arriveras jamais si tu n’y crois pas, Ciga, continue Rhyssko.
-Elle n’y arrivera jamais, dans tous les cas, Rhyssko, intervient Ash. Tu perds ton temps, mon pauvre ami.
-Tais-toi, Ash, tu n’es pas fairplay, et je ne suis pas ton ami.
-Pourquoi serais-je fairplay avec cette gamine effrontée ? Je t’en prie, Rhyssko, tu sais comme moi qu’elle n’a jamais su se battre. Tout ce mythe n’a été imaginé que parce qu’elle a tapé dans l’œil de ce crétin de Ravorski. Mignonne, ça tu es mignonne, Ciga, mais c’est vraiment tout ce que tu es, crois moi.
-Ne l’écoute pas, Ciga, elle cherche à te décourager, intervient Rhyssko.
-C’est impossible, dit Ciga avec un soupçon d’ironie. Je suis déjà à mon seuil le plus bas de découragement.
-C’est évident, Ciga, reprend Ash, plus sarcastique que jamais. Tu n’as jamais fait preuve du moindre courage, de toute façon. Tu en es totalement dépourvue. Mais ce n’est pas ta faute, ma cocotte, c’est dans ton tempérament, ajoute-t-elle avec un petit ricanement.
-Comme c’est intéressant, répond Ciga, plongeant ses mains dans ses poches. Tu me diras quand tu auras fini, Marie-Thérèse.


Intérieurement hilare, Ciga baisse la tête quelques instants pour masquer le sourire moqueur qui se dessine sur ses lèvres. Elle n’a pas remarqué son adversaire qui, à peine avait-elle prononcé ses mots, s’est élancée dans sa direction. La jeune fille a tout juste le temps de relever la tête pour voir le pied de Ashys arriver à toute vitesse vers son visage. Le choc est rude, et la jeune fille se retrouve à terre en moins de deux.

-Tu vois, Cig, tu vaux rien, dit Ash, provocatrice. Et je vais me faire le plaisir de te le démontrer jusqu’à ce que tu n’essayes même plus.

Tout en parlant, la femme aux mèches rouges et blanches n’a cessé de distribuer les coups à sa jeune adversaire, qui peine à se relever. Tentant de se remettre en position de garde, Ciga ne parvient même plus à ouvrir les yeux, tant la fréquence des chocs est élevée.

-Alors, qu’est-ce que tu attends pour riposter, lopette ? Ne me dis pas que c’est tout ce dont tu es capable. Je me demande vraiment pourquoi je on m’appelle « challenger ». Tu n’es même pas en mesure de battre un gosse.
-Je…je t’emmerde, parvient à articuler Ciga, retombant à genoux sous l’effet d’un coup meurtrier porté dans son dos.
-Séduire tout ton petit monde, ça, tu as su le faire, c’est sûr, reprend Ashys en soulevant violemment Ciga par le bras, pour aussitôt après lui asséner un coup de coude sur le sternum. Tu es leur petite protégée, mais ils t’ont menti sur tes capacités de combat, Cig. Tu n’as jamais réellement été la meilleure, mais tu as toujours réussi à faire illusion.

Ciga, en boule à terre, met quelques secondes à reprendre son souffle. Finalement, elle parvient à reprendre ses esprits.

-Ah bon ? Et, comment ai-je fait ça ? demande-t-elle, ne laissant rien transparaître de sa rage et de son sentiment cuisant d’impuissance.
-Ca, j’aimerais bien connaître ton secret, cocotte. Ca doit être sympa d’être adulée par tout le monde sans faire le moindre effort.

Ashys attrape les cheveux de Ciga et tire de toutes ses forces, forçant la jeune fille à se redresser. Du plat de la main, la femme frappe le visage de Ciga à pleine puissance. La jeune fille s’écroule à nouveau. Eclatant de rire, la femme se frotte les mains avec satisfaction et effectue quelques pas vers l’arrière.

-Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de continuer, dit alors Ashys. Tu n’en vaux vraiment pas la peine, Cig, je t’écrabouille sans efforts. Tu es pitoyable, ma pauvre fille. A ta place, je déserterais. Ahahahahahahahahah !

Ne prêtant pas la moindre attention aux objections de Rhyssko, la femme aux mèches tourne les talons et, d’un pas lent laissant entrevoir le mouvement de ses hanches étroites, sort de la salle de sport.


Crachant du sang, toujours à quatre pattes par terre, Ciga redresse lentement la tête vers son entraîneur. Tous deux se regardent un moment fixement.

-Pourquoi la laisses-tu me faire ça ? demande Ciga.
-Te faire quoi, Ciga ?
-M’humilier.
-Ashys est une femme mauvaise et j’aurais pu l’empêcher d’agir ainsi, répond le professeur. Cependant, il faut que tu t’habitues à l’adversité, Ciga. Enfin, que tu t’y réhabitues…
-Il semblerait que je n’ai jamais été la fille que l’on m’a prétendu, dit la jeune fille, repensant aux paroles d’Ashys.
-Si, tu l’as été, Ciga. Tu étais la meilleure. Mais Ashys a l’esprit de compétition, et souhaiterait par conséquent vivement devenir plus forte que toi.
-Et bien, c’est chose faite. Vous ne parliez pas au passé, avant, quand vous disiez que je suis la meilleure…
-Ciga…
-Je pense qu’il est temps d’arrêter de croire que je redeviendrai la guerrière redoutable que je fus sois-disant.
-Non, Ciga…
-Tout espoir est perdu, conclut-elle d’une voix ferme, se relevant tout en frottant sa bouche pleine de sang.

Parvenant à peine à poser un pied devant l’autre, Ciga, légèrement tremblante, effectue quelques pas, se penche avec difficultés pour récupérer son pull posé à terre, dépose le pull sur son épaule droite et, claudiquant, se dirige vers la porte de sortie sans plus adresser un mot à son entraîneur.


…

Voilà voilà, en espérant que vous ayez trouvé ça un minimum accrocheur

C'est très très interessant, je suis pressé de lire la suite

merci

Pour "la suite", je ne vois pas trop comment faire. Là tu as des petites parties extraites des 4 premiers chapitres. Mais si je dois tout mettre, ben c'est vraiment beaucoup trop long pour un forum

oki je vais revoir la mise en forme pour les parties "pensées". Sinon, tous les extraits sont issus du tome 1 , mais de chapitres différents. Quand à ce qui est écrit en "marron", c'est ma présentation faite spécialement pour ce forum (petit résumé quoi^^)

Je veux bien te le faire lire mais avant cela je dois revoir quelques parties qui, à mon sens, sont médiocres pour le moment

Si tu souhaites héberger ton histoire sur une page web, mp moi, on pourra certainement s'arranger ;)

J'essaierai de critiquer et te dire un peu plus ce que je pense de tout ça ce soir, c'est pas facile au taff :)