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MessageSujet: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeVen 20 Juil 2007 - 19:43

Voila le premier chapitre d'une histoire que j'ai commencé il y'a deux ans et que je n'ai jamais fini. J'envoie celle-çi plutot qu'une autre parce que c'est celle qui plait le plus en général. De plus l'expérience m'a appris qu'il fallait toujours envoyer ses histoire par petits bouts si on ne veut pas rebuter le lecteur potentiel. Donc voila le premier chapitre, j'enverrai le reste au fur et à mesure (et si certains veulent lire la suite, vous pouveaz toujours aller voir mon blog dans ma signature, il y'a tout ce que j'ai écrit dedans). Very Happy


-1-

Le soleil dort déjà quand je rentre. Je n’aime pas beaucoup l’hiver, on se calfeutre dans nos manteaux triple épaisseur en espérant échapper à la morsure du froid, sortir acheter le pain devient une sorte de quête du Saint Graal, il faut toujours penser à rentrer son tee-shirt dans son pantalon au sortir des toilettes, lorsqu’on se penche au balcon aucun décolleté ne vient narguer nos hormones… C’est tout un tas de petites contrariétés qui foutent en l’air la moitié d’une vie.

Mais là c’est une grosse contrariété qui se présente à moi : ces derniers temps je me sentais fatigué, alors je suis allé voir Le Doc. Le Doc c’est le médecin traitant de ma famille, chez nous c’est un peu comme médecin du monde, on garde le même depuis plusieurs générations de peur qu’on ne puisse pas en trouver un autre aussi bien. Il a quand même sauvé mon grand-père quand il avait vingt ans, aujourd’hui je vois juste un petit homme trapu à la calvitie qui progresse aussi vite que la banquise ne fond. Enfin s’il a sauvé grand-père ça veut dire que c’est pas un de ces salopards qui te prescrivent de l’homéopathie, d’autant que c’est maintenant que j’ai besoin d’un médecin d’avant guerre ! Un vrai qui a peur de rien ! Un préretraité qui pourrais gaver un cadavre de morphine jusqu’à lui faire ouvrir les yeux.

Et donc Le Doc, m’annonce avec sa voix tremblante de clopeur sexagénaire que j’ai une mononucléose, puis il signe son papier avec un gribouillis digne de ceux que je faisais à cinq ans. Je me rapproche de lui en le regardant dans les yeux, c’est très important de regarder un médecin dans les yeux au moment où il vous explique la maladie que vous avez. S’il regarde en bas à droite ça veux dire qu’il vous cache un truc, j’ai vu ça dans une série sur la CIA , et si un médecin vous cache un truc c’est que vous allez sans doute y rester.

Heureusement il ne regarde pas en bas à droite. Il me fixe dans les yeux et me dit « Vous nous faites juste une petite mononucléose ». Je recule affolé, j’ai déjà entendu ce nom quelque part mais je ne sais plus ce que c’est, ça a un nom de maladie tropicale, le genre qui vous bouffe les yeux et qui continue jusqu’au cerveau en passant par le cœur. A moins que ce soit un de ces trucs qui restent toute votre vie jusqu’à faire de vous un légume. J’ai vingt ans, je ne veux pas mourir avant mes parents !

Ma bouche parvient juste à bafouiller un « c’est quoi ? », Le Doc fait tomber ses lunettes sur le bout de son nez en se penchant vers moi, il m’explique que c’est une maladie commune chez les jeunes, que ma salive est contagieuse et qu’il ne faut en aucuns cas que j’embrasse ou que je boive dans la même bouteille que quelqu’un, et puis il me prescrit un paquet d’antibiotiques aux noms étranges. Pourquoi ça doit tomber sur moi ? Pourquoi ça tombe toujours sur moi les saloperies ? Le Doc me dit que ça devrait passer au bout de 3 ou 4 mois. Soudain je me sens comme dans un tribunal, comme Rubin Carter qui s’est fait condamner à perpette pour un crime qu’il n’avait pas commis. Ma sentence à moi dure 3 à 4 mois, sans doute parce que je suis blanc. Je croise les doigts, je me dis que je vais me réveiller, que c’est juste un mauvais rêve. Mais le radioréveil ne veut pas me hurler dans les oreilles, j’aurais été si content de l’entendre à cet instant. J’essaye d’envisager ma nouvelle vie, je tente de me rassurer en me disant que je suis tout à fait capable de ne pas boire à la bouteille. Mais que va dire Lucie ?

Je rentre chez moi la tête baissée, comme un mec qui doit annoncer à sa copine qu’il est séropositif. J’ai de la veine elle n’est pas encore rentrée du boulot, je me sens lourd et fatigué, mais c’est pas le moment de flancher. Je dois préparer une oraison qui la bouleversera, il faut que ce soit grand, que ça tire les larmes d’une salle de ciné remplie, il faut que je fasse un discours comme celui que je lui ai mis dans la tête avant de l’embrasser la première fois. Mais en y réfléchissant c’était un peu miteux comme discours. Il faut que je fasse mieux, il faut que ce soit shakespearien !

Je me lève du lit sur lequel je m’étais affalé pour me précipiter dans la salle de bain en faisant glisser mes chaussettes sur le carrelage. Là je me retrouve en face du miroir, en face de moi-même. J’éclate un point noir et je commence la répétition :

« Bonjour mon amour (voie mielleuse au possible, Lucie entre en scène), tu as passé une bonne journée ? »

Non, non !! Si je lui demande ça elle va partir dans une description de sa journée et je ne saurai plus comment insérer mon sujet. Il faut la plonger dans le bain dès son arrivée.

« Salut princesse, (se place derrière elle et lui retire son manteau) figure-toi que je suis allé chez le médecin, pour mes problèmes de fatigue et… »

Et si elle m’embrasse ? Je ne pourrais plus rien lui dire ensuite. D’ailleurs elle est peut-être déjà condamnée, mais le fait est que l’embrasser maintenant serait la dernière des conneries. Mais si je ne l’embrasse pas… elle va se faire un film, elle serait même capable de partir sans que j’ai pu ouvrir la bouche. Mais il ne faut pas que j’ouvre la bouche, sinon elle va m’embrasser. Dans quelle merde je suis moi !

A ce moment je mets un peu de bave sur mon doigt et j’observe les microbes. Peut-être que je vais en voir un bouger, je le rapproche de l’ampoule qui pend au plafond de la salle de bain. En quelques secondes j’entends la porte claquer et je vois la plus belle des frimousses passer le seuil de la porte. Elle ne pouvait pas plus mal tomber, je suis en train d’observer mon crachat à la lueur d’une ampoule. Quel con !

Elle me fait les gros yeux comme la fois où elle m’a surpris en train de pisser dans l’évier :

« - Qu’est-ce-que tu fais ?

- Rien je, je… »

Elle se rapproche, si elle m’embrasse tout est perdu. Je recule d’un pas, puis deux, jusqu’à me trouver plaqué contre le mur de la salle de bain. Je dois agir vite !

« J’ai la mononucléose ! », c’est sorti d’une traite. Elle recule, victoire !

On se retrouve dans un de ces longs moments où deux regards se confrontent, il faut rester le plus naturel possible, ne dégager aucun sentiment. Sinon elle va deviner que j’ai besoin d’elle pour vivre, et elle va profiter de cet atout pour me faire marcher comme un petit chien. Qu’est-ce-que ça peux être sadique une fille des fois…

Enfin elle ouvre la bouche, c’est toute ma vie qui défile devant mes yeux. Je repense surtout au jour des résultats du bac, c’est une situation assez similaire : ça passe ou ça casse.

« Comment tu l’as attrapé ? visiblement elle est mieux renseignée que moi. Qui c’est qui te l’a refilé ? » Pas possible ! Elle a choisis le pire : la crise de jalousie.

Elle me pète un plomb sous les yeux, comme un moteur qui lâche à toute blinde, j’ai du mal à garder le contrôle de la situation. Je connais mon rôle, je dois la calmer dans un premier temps, quand elle se sera arrêtée je mettrai une rustine. Ca c’est le point de vue de celui qui sait parler aux femmes.

Mon point de vue est plutôt celui-ci : je suis un tétraplégique attaché à une tête nucléaire filant à plus de 1500 km/h et j’ai cinq secondes pour la désamorcer et m’en tirer vivant. J’hésite à la faire décontracté du genre « tu peux partir, je m’en fous » ou à la faire explicatif du genre « oui mais en fait ça s’est pas vraiment passé comme ça… ». Le fil bleu ou le fil rouge ? J’essaye de trouver un compromis entre Dom Juan et Bruce Willis, pas facile.

Finalement je prends la tangente : « Ecoute, je ne suis pas bien aujourd’hui. J’ai passé la journée à me gaver d’antibio. Tu peux comprendre ça ? »

Elle ne peut pas comprendre. Elle reprend ses investigations. Je craque.

Je la pousse de mon chemin, j’attrape la télécommande au passage et je m’affale sur le lit sans dire un mot. A ce moment n’importe quelle daube me conviendra, l’essentiel étant de concentrer mon esprit sur quelque chose, c’est l’heure du maillon faible. Extase.

Je suis un moine tibétain, je dois faire le vide en moi pour atteindre la Troisième Vérité. Je fixe un point sur l’écran de la télé mais mon regard est flou, je ne fais pas attention aux saloperies que déblatère Brocolini sur ses invités, je ne fais pas attention à Lucie qui prend son manteau… Je pense à l’infinie introspection que procure le néant spirituel.

Mais un bruit vient me sortir de ma méditation, c’est la porte qui claque. Me voila seul, je cours la rattraper ou pas ? Comme je n’ai aucune idée de la meilleur des solutions, je mise tout sur la prochaine réponse : si le petit binoclard répond juste je la rattrape et je m’explique, s’il a faux je reste ici.

Question : « Dans quel film Sylvester Stallone a-t-il interprété un célèbre boxeur ? » je me précipite vers la porte en me disant qu’il n’est pas trop tard pour la rattraper, quand j’entends « Rambo ! ». Je retourne m’asseoir, affligé. Au moins elle ne m’a pas embrassé, c’est déjà ça…


Dernière édition par le Sam 21 Juil 2007 - 16:13, édité 1 fois
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Pom-chan
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeSam 21 Juil 2007 - 6:00

J'ai adoré ton histoire =3
Je veux bien la suite ! ^^
Ah, faut aller sur ton blog..?! Bon, ben je vais m'exécuter de suite...
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeLun 23 Juil 2007 - 15:32

Content que ça te plaise P'tite Pomme ! Voila la suite alors. Ca y'est j'ai enfin mis l'adresse de mes blogs en signature si tu veux en savoir plus... Very Happy

-2-


Mes murs m’observent bizarrement, je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’ils se foutent de moi. Aurai-je fait le mauvais choix ? Non, ce n’est pas ma faute ! C’est la faute du candidat de tout à l’heure. Mais j’ai bien mémorisé son visage, si jamais je le recroise je lui ferai bien savoir qu’il a bousillé la plus belle relation de ma vie avec son ignorance.

La plus belle relation de ma vie, les choses ont pris une mauvaise allure récemment. On a tous les deux des trucs à se reprocher mais tout ce qu’on arrive à cracher c’est à propos de l’autre, pas de soi-même. Depuis quelques semaines j’aimerai bien prendre un peu de recul, mais comme on vient d’emménager ce n’est pas facile à expliquer. Je crois qu’elle pense comme moi, mais si elle vient me raconter des conneries comme quoi elle veut prendre du recul, je la rembarrerai directe. On vient d’emménager quand même !

Je commence à avoir mal à la tête, comme quand on réfléchit trop intensément. Peut-être que l’homme n’est pas fait pour réfléchir ? Je me lève sur un coup de tête et je file au bar d’à coté, sans même regarder l’épreuve de la mort subite. Ca fait longtemps que j’y suis plus allé seul, et puis je vais sans doute voir Nina...

Nina, pour l’anecdote, c’est la couveuse, celle qui m’a refilé cette saloperie, j’en suis sur. Elle n’est pas spécialement jolie, pas spécialement moche non plus d’ailleurs, mais elle dégage un certain charme dans sa manière d’être qui ne me laisse pas indifférent. Elle passe son temps accoudée au comptoir à boire un jus de fruit, chaque fois c’est un fruit différent, orange, pomme, citron, fraise, multivitaminé, je crois bien que c’est l’unique pilier de comptoir de France à boire ça. A force de rester à la même place elle a finit par connaitre tous les clients, même moi qui suis pas bavard pourtant.

Ce jour là je venais de m’engueuler avec Lucie, c’était à propos des taches ménagères je crois. Elle voulait que j’aille demander l’aspirateur chez le voisin, je lui ai répondu de le laisser tranquille le voisin, qu’il en avait sans doute marre de se faire emmerder pour un aspiro. Je l’aime pas beaucoup le voisin, il fait parti de ces gens qui ne savent pas parler d’autre chose que de politique, moi c’est un aspirateur que je veux, pas un débat.

Bref, ça a dégénéré notre histoire et j’ai fini tout seul au bar d’à coté. C’était la première fois qu’on se voyait sans Lucie, je suis resté assez flou sur ma relation avec elle je ne sais pas trop pourquoi. On a discuté un peu de tout et beaucoup de rien. Finalement on s’est un peu rapproché et c’est à ce moment que j’ai commis l’acte irréparable : elle m’a proposé de gouter le jus d’un fruit étrange et tropical et j’ai accepté en prétextant que je ne voulais pas mourir idiot.

Pourtant je suis un véritable maniaque là dessus, je ne supporte pas de boire dans la même bouteille ou le même verre que quelqu’un d’autre. On a trop de risque d’attraper des maladies, l’idée de penser à toutes ces gastro sur les bords de verres m’insupporte. Mais ce jour là j’ai succombé, sans doute qu’il n’y avait pas de que la curiosité de gouter un nouveau fruit, son sourire m’a empêché de réfléchir. Il faut dire qu’elle a un joli sourire.

Il n’y a qu’elle qui ait pu mettre ce fléau en moi, bizarrement je ne lui en veux pas trop, en fait tout m’est égal. J’ai décidé que l’humain ne pensait pas alors l’humain ne pensera pas ce soir.

Quand j’arrive au bar, elle est bien là, auréolée par la lampe du comptoir qui se tient juste au dessus de sa tête. Ses cheveux roux prennent un drôle d’éclat à cet endroit, je salue Greg le barman, je commande une pinte et je m’assoie à coté d’elle. Je n’aime pas trop être le premier à parler, alors je bois un peu, tout en me perdant dans les noms d’alcool originaire de tous les pays du monde qui ornent chaque espace, comme si tous les êtres humains du monde s’étaient levé comme un seul homme et me disaient : « t’es dans un bar alors tu consommes ». Il y’a peu de chose qui rapprochent les hommes aussi bien que ça.

Enfin, elle m’interpelle : « -Salut. T’es venu tout seul ?

-Ouais. On a des petits problèmes en ce moment…

-Quel genre ?

-Genre personnels.

-Ola ! Je n’veux pas t’embêter avec ça alors, dit-elle en faisant basculer son tabouret d’avant en arrière.

-En fait ça ne m’embête pas je… »

Je suis interrompu par le vibreur de mon téléphone, c’est une invention formidable ce truc, ça permet d’être le seul à savoir quand on vous appelle, ensuite il faut faire semblant de regarder l’heure. Je vois un nouveau message de Lucie : « Je dois réfléchir un peu, tu devrais en faire autant. Je dors chez une amie… ». J’éteins mon portable en me disant que je vais la faire mijoter une nuit et que je lui répondrais demain, le problème c’est que je mijote autant qu’elle. Ce n’est pas grave, si je souffre c’est qu’elle souffre aussi, du moins ça me rassure de l’espérer.

Je demande une autre bière, dans les films américains le héros picole toujours quand il touche le fond. C’est pas tellement que je touche le fond, c’est plutôt que j’aime bien les films américains.

Je balance mes pieds d’avant en arrière, d’abord les deux en même temps, puis l’un après l’autre, je ne sais pas trop quoi dire ni quoi faire. Il parait qu’il faut faire ça quand on reste trop longtemps assis, ça aide à la circulation du sang, du moins c’est ce qui est écrit sur le dépliant dans les avions. Je me sens comme dans l’avion, j’attends un truc, je sais ce que c’est, mais si je n’attends pas ça sera moins satisfaisant à l’arrivée.

Et puis je me décide, je tourne mon tabouret vers la rouquine et je lui demande :

« -T’es un peu malade en ce moment non ?

-Oui, t’es le premier à remarquer ! J’ai choppé la mononucléose. Comment t’as fais pour deviner ? »

Je me contente de répondre que je suis très observateur, elle parait étonnée et me lâche un de ses fameux sourires ravageurs. Je lui dis que j’aime bien quand elle sourit et je commande un Long Island au passage. Mais elle n’a pas oublié ce que je lui ai dit et me demande :

« Pourquoi, il est comment mon sourire ? »

On ne m’avait jamais dit ça avant, je lui tends la main et elle me bouffe le bras. Je dois improviser un compliment en vitesse :

« Il est rare et précieux, quand on en tient un il ne faut pas le laisser s’échapper, il faut le faire durer le plus longtemps possible. »

Elle me dit que ce n’est pas de moi, que je ne parle pas aussi bien. Je lui réponds que non, bien sur, que j’ai lu ça dans un bouquin débile qui m’a tenu compagnie dans le train. Je lui dis que j’aime faire des compliments, pas les mettre dans des paquets cadeaux.

Elle rigole et commande un jus de poire, je lui demande :

« C’était quoi le jus que tu m’as fait gouter la dernière fois ? C’était un fruit exotique avec un nom bizarre… »

Je lis sur son visage qu’elle a deviné, elle baisse les yeux puis les relève d’un air embarrassé, comme un enfant qui vient de casser un truc dont il ne connait pas le prix : « Papaye-mononucléose ? répond-elle »

Je commande un whisky et je lui réponds que je ne lui en veux pas, puis je remets en place une de ses mèches de cheveux qui virevolte. Je lui dis que je me sens bien ce soir, même si en vérité je commence à avoir du mal à tenir sur le tabouret, que grâce à ça j’ai compris des choses qui se passaient avec Lucie. Je lui dis que je suis très heureux d’être le seul à pouvoir l’embrasser dans cette salle. Finalement je l’embrasse.

En nous voyant, Greg le barman met deux doigts dans sa bouche et tape un gros sifflement du genre on a gagné la coupe du monde. Heureusement qu’il n’y a presque personne dans le bar, il se précipite pour nous offrir deux Tequila. Je n’en peux plus, je suis plein ! Quand il repart Nina me souffle « tu peux boire la mienne si tu veux, je n’aime pas ça ». C’est mon honneur qui est en jeu. Si les héros américains le font, y’a pas de raison que je ne le fasse pas, j’avale une Tequila, puis deux. Je prends mon manteau et je dis à Nina que je m’en vais, elle aussi veut rentrer chez elle.

On se raccompagne un peu en chemin, arrivés devant le métro je lui demande :

« -Tu veux venir à la maison cette nuit ?

-Est-ce-que tu tiens à moi, répond-elle, est-ce-que on se reverra ?

-Non, je tiens seulement à Lucie, je lui retiens la main quand elle veut s’en aller. Mais j’ai besoin d’affection ce soir, par ta faute j’en suis privé pour longtemps.

-Pourquoi j’accepterai si je sais que c’est tout ce que tu veux de moi ?

-Parce que tu veux la même chose. »

Elle me refait son sourire magique et remonte les quelques marches qui la séparaient de moi. Gagné !
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeMar 24 Juil 2007 - 10:14

Et la suite de Mononucléose ? Enfin, je veux dire, y'a "que" cinq chapitres ou tu n'as pas mis les autres chapitres ??
Bon, en attendant, je vais lire tes autres oeuvres Very Happy
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeSam 28 Juil 2007 - 23:37

J'ai adoré le passage sur les homéopathes ! Razz

C'est bien fun !

Avec une bonne mise en scène ca passerai nickel dans une sitcom.
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeDim 29 Juil 2007 - 18:35

lol Content que ça vous plaise.

Pom-Chan, je suis désolé c'est une histoire que j'ai écrit y'a presque 2 ans de ça et je voyait peut-être les choses différements à cette époque. Toujours est-il que je suis incapable d'y trouver une suite. J'ai plus d'inspiration sur cette histoire... Sad
En tout cas ça fait plaisir de savoir que tu as accroché au point de lire tous les chapitres.

Merci Yagyu... mais quand même une sitcom c'est pas gentil... un drama à la limite...
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeDim 29 Juil 2007 - 19:51

Sitcom pour moi c'est pas péjoratif. La comedie ca y gagne toujours quand c'est joué par des acteurs. Et dans le domaine des sitcom il y en a des culte ... Drew carrey show, Coupling ( six sexy ), Game on ( sitcom anglaise )...
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitimeDim 29 Juil 2007 - 20:53

Arf... j'ai jamais beaucoup regardé.

La seule que je connaisse c'est Friends et j'aime bien mais sans plus.
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MessageSujet: Re: [Ecrits] -SeD-   [Ecrits] -SeD- Icon_minitime

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