/!\ Attention, deuxième dossier lourd de la section.
Fiche d'identité :
date de naissance : 23 novembre 1961
lieu de naissance : Kobe (préfecture de Hyogo). Il habita par la suite à Hyogo, depuis le tremblement de terre de Kobe en 1995.
Particularité :
Shirow Masamune n'est qu'un pseudo, Masamune était un célèbre forgeron japonais du XVIIe siècle, qui forgea un sabre pour Yagyu Munenori en 1630; shi (samouraï) et row (jeune homme). Son véritable nom est Masanori Ôta.
Ses oeuvres :
Black Magic M-66 => 1983
Appleseed 1 => 1985
Appleseed 2 => 1985
Dominion => 1986
Appleseed 3 => 1987
Appleseed 4 => 1989
Ghost in the Shell => 1991
Orion => 1991
Intron Depot 1 => 1992 (artbook regroupant des travaux allant de 1981 à 1991)
Dominion : Conflict 1 => 1995
Intron Depot 2 - Blades => 1998 (artbook)
Ghost in the Shell 2 : Man/Machine Interface => 2001
Intron Depot 3 - Ballistics => 2003 (artbook)
Intron Depot 4 - Bullets => 2004 (artbook regroupant des travaux allant de 1995 à 1999)
Adaptations
Film
Black Magic M-66 => 1987 par Hiroyuki Kitakubo et Masamune Shirow
Appleseed => 1988 par Kazuyoshi Katayama
Dominion : Tank Police => 1988 par Takaaki Ishiyama et Kôichi Mashimo
Ghost in the Shell => 1995 par Mamoru Oshii
Ghost in the Shell 2 : Innocence => 2004 par Mamoru Oshii
Appleseed => 2004 par Shinji Aramaki
Television
Ghost in the Shell : Stand Alone Complex (2003) par Kenji Kamiyama (26 épisodes de 25 minutes)
Ghost in the Shell : S.A.C. 2nd GIG (2004) par Kenji Kamiyama (26 épisodes de 25 minutes; seconde saison de GitS : SAC)
Parcours :
Après des études classiques à l'université d'arts d'Osaka, il devient professeur de dessin, carrière qu'il abandonnera en 1989 pour se consacrer à ses œuvres.
Il a remporté le prix Seiun Sho, équivalent nippon du prix Hugo, récompensant les meilleures œuvres de science-fiction.
Voilà pour les grandes lignes et maintenant voici pour plus de détails :
Shirow place dans ses manga de nombreuses femmes très sensuelles, voire sexuelles, tant par l'attitude que par les actions (quelques pages de Ghost In The Shell ont ainsi été censurées en France par l'éditeur, étant un peu trop crues). Au-delà des personnages, il manifeste un intérêt évident pour la technologie (par ses mécha particuliers, les Landmates) et la politique.
Il en est de même pour la sexualité pour le titre Manmachine Interface, renommé en France par Glénat Ghost in the Shell 2, mais que Shirow considère comme une histoire parallèle au titre principal et non comme sa suite directe. Il en existe deux éditions au Japon : une limitée contenue dans un box, dite version courte, avec des scènes hentai, et une édition classique, où les scènes hentai ont été remplacées par d'autres pages, de la main même de l'auteur et comportant un chapitre final inédit entièrement en couleurs.
Ghost In The Shell a été adapté deux fois sur grand écran par Mamoru Oshii (Ghost In The Sell, 1995 et Ghost In The Shell : Innocence, 2004). Un OAV et un film d'animation sur Appleseed sont également sortis, l'un datant de 1999 est un dessin animé sorti en France uniquement en vidéo, le deuxième, sorti en novembre 2004 en vidéo au Japon, a été réalisé en images de synthèse. Dominion Tank Police a aussi eut droit à une adaptation, d'abord une série de 4 OAV en 1988, puis une nouvelle série de 6 OAV en 1993 (Tokusô sensha-tai Dominion). Même Black Magic a eut droit à un film en 1987 (sorti directement en vidéo en France).
Une série animée en deux saisons existe également : Ghost In The Shell : Stand Alone Complex. Elle suit les actions de la Section 9 dans différentes intrigues. Les épisodes sont de deux types : Stand Alone (épisodes simples) ou Complex (faisant partie de la même intrigue). Les épisodes Complex suivent le cas du Laughing Man, un cas vieux de 6 ans qui n'a pas été élucidé. La série, où apparaissent Motoko Kusanagi, Batou, Togusa, Aramaki, les Tachikoma, et le reste de l'équipe, semble se situer avant les deux long-métrages.
Ses thèmes de prédilection sont le cyberpunk et les mecha.
(source wikipédia)
et voici un autre point de vue :
Auteur atypique, Shirow protège farouchement son intimité. Après le tremblement de terre de Kobe en 1991, il s'exile dans la banlieue de la ville, préférant l'isolation et la tranquillité à une vie citadine trop mouvementée. Nul n'est ainsi sûr de son vrai nom, aucune photo n'est connue de lui, il ne vient jamais aux conventions, n'accorde que très peu d'interviews et ne se déplace jamais à l'étranger. C'est dans cette intimité protégée que Masamune Shirow a créé quelques-unes des œuvres les plus fondamentales de l'histoire mondiale de la science-fiction. La maestria de son dessin époustoufle par la précision des détails, mais surtout par leur pertinence. Rien n'est ainsi livré au hasard dans ses créations. S'il dessine une combinaison de combat, il en justifiera de manière pragmatique chacun des composants dans d'interminables cahiers techniques. Un travail de titan visionnaire qui impose une maîtrise totale de son œuvre, ce qui explique sa volonté de travailler sans assistant.
Mais visonnaire, Shirow l'est surtout dans les mondes et scénarios qu'il bâtit. C'est ici que l'on peut crier au génie. Loin de concevoir d'innocentes et distractives aventures futuristes, Shirow publie au compte-gouttes des livres-univers où sa créativité explose. Ses histoires sont certes loin d'être anecdotiques, mais l'auteur construit autour de ces dernières une toile de fond sociale et politique dont la complexité et l'actualité classe ses œuvres comme définitivement pour adultes. Et l'on peut parler de vision du futur par anticipation lorsque, de manga en manga, chacune de ses histoires se déroule sur ce même arrière-plan. Black Magic, Aplessed, ou encore Ghost in the Shell sont ainsi issues d'un univers semblable. Et, encore une fois, l'auteur soutient son propos par des cahiers entiers de notes sur les lacis politique, luttes de pouvoir, ou enjeux sociaux de son monde. Inutile, donc, de préciser que ses personnages témoignent d'une profondeur psychologique et d'une humanité hautement crédible et complexe.
Sans faire de bruit, Masamune Shirow révolutionne littéralement le monde de la science-fiction, donnant ses lettres de noblesse au genre, mais aussi à la bande dessinée japonaise. Dessin et scénario sont ainsi dûment mûris, longuement pensés, patiemment bâtis. Si l'on étudie un jour la bande dessinée comme l'on étudie la littérature, Masamune Shirow passionnera sans nul doute les gloseurs, comme on s'extasie devant un Franck Herbert ou un Dan Simmons, autres bâtisseurs de mondes.
(source : bedetheque.com)
avis personnel :
Trés grand auteur de renommé mondial. Ses dessins sont extraordinaires, le scénario de ces oeuvres sont trés prenants même voire incompréhensible pour certains ouvrages. Il lie humour (parfois) avec le contexte de l'histoire, avec brio. Cela donne une pointe d'originalité.
Bref il est le deuxième a être dans mon cercle d'auteurs préférés (il y en a 3 en tout. Mais qui est donc le troisième??)